Travailler en s’amusant
Entre l’actualité économique mondiale, le marché chinois, la presque vente des Mistral et les informations chocs à propos de Volkswagen, la bourse joue au yoyo. Vous pourrez donc profiter pleinement du précédent numéro de Comptazine pour faire le point sur les mécanismes boursiers.
D’ailleurs, concernant notre constructeur automobile allemand préféré, les articles se suivent et ne se ressemblent pas. De nouveaux tests anti-pollution entrent en scène pour traquer la fraude et laissent planer le doute sur les autres constructeurs. La dérive arrive vite vue l’importance du scandale. 11 millions de véhicules seraient concernés. Certains médias dénoncent déjà Volkswagen de faire du chantage aux éditeurs en les menaçant de couper les investissements publicitaires si les articles en sa défaveur continuent d’être publiés.
Sans transition, tout le monde a repris ou presque… à cent à l’heure. C’est souvent dans l’effervescence que les meilleures idées naissent. Une petite seconde sous la douche et hop, on invente un système de gestion de musique automatisée par commande vocale. Une minuscule soirée entre amis de longue date, un peu de nostalgie dans la discussion et nous voilà en train d’imaginer des règles de jeu avec les jouets de notre enfance. L’effervescence est une façon de manager redoutable.
Pour créer une ambiance au travail génératrice d’idées, il faut mettre en place un cadre propice à l’imagination. Imaginez-vous aller gaiement au travail pour voir vos collègues, prendre le petit-déjeuner avec eux et commencer à fourmiller d’idées toutes aussi ingénieuses les unes que les autres… Faut-il uniquement des croissants pur beurre pour parvenir à une telle émulation ?
L’envie est un sentiment humain tout à fait domesticable. D’ailleurs, il est possible de créer les conditions de l’envie, de la motivation au travail. Par analogie, dans un couple, on parle de libido et de jeux amoureux. Au travail, on parle de déjeuner entre collègues, de bonne ambiance. Cela ne signifie pas que tout est libre, sans pression, ni contrainte ! C’est ainsi que Google propose de passer 80 % de son temps à travailler sur la mission qui est confiée et le temps restant, soit 20 %, est dédié à des recherches personnelles.
Ce type de management a plusieurs avantages. Le salarié est convaincu qu’il faut qu’il jouisse de l’opportunité de travailler pour lui-même. Il va donc naturellement engager toutes ses capacités pour réaliser les 80 % du travail qui sont obligatoires, stimuler par l’idée de profiter des 20 % restants pour accomplir ses projets personnels qui développeront chez lui de nouvelles compétences.
Sans vouloir faire une analyse trop manichéenne de la situation, je me souviens d’un collègue ingénieur qui décrivait sa future boîte… “On fera ce qu’on veut. Et si l’argent ne rentre pas… Et bien on fera payer une autre de mes sociétés où, dans celle-ci, tous les gens travailleront !” C’est presque ça. À un “petit” détail prêt, l’abus de bien social… Petite pensée pour toi quand tu me liras.
Bonne lecture !