La balance des paiements mesure les transactions entre les acteurs économiques (banques, entreprises, ménages, administrations publiques) qui exercent leur activité sur le territoire national et ceux qui exercent leur activité à l’étranger. La balance des paiements présente les transactions courantes et les transactions financières.

Ces transactions ne sont pas de même nature. On doit distinguer :

  • celles qui portent sur des valeurs économiques (échanges de biens et de services, rémunération des ressources),
  • celles qui portent sur des actifs financiers (acquisition ou cession de propriétés de créances, etc.), et celles qui sont sans contrepartie.

On distingue de ce fait deux comptes principaux : le compte des opérations courantes et le compte de capital et de financement.

Une des composantes de la balance des paiements : La balance courante

La balance courante est un état comptable retraçant les exportations et les importations de biens (balance commerciale), les échanges de services (balance des invisibles) et les transferts effectués sans contrepartie (balance des prestations gratuites) d’un pays avec l’étranger. La balance des opérations courantes fait partie de la balance des paiements qui comprend aussi la balance des opérations en capital (placements et emprunts à court terme et à long terme).

La balance commerciale

La balance commerciale d’un pays est un indicateur économique qui repose sur la comparaison des exportations, c’est-à-dire la valeur des biens produits dans ce pays et vendus à l’étranger et des importations, c’est-à-dire la valeur des biens provenant de l’étranger et achetés par ce pays.

Cela ne va pas vous surprendre, en France, la balance commerciale concerne uniquement les biens exportés et importés, pas les services. Pour avoir les deux, il faut utiliser la balance des biens et des services. Dans d’autres pays, les services sont comptabilisés directement dans la balance commerciale : transports, assurance, construction, communication, etc. Le solde de la balance commerciale française est calculé chaque mois par la Direction générale des douanes.

La balance commerciale est donc une composante de la balance courante qui fait elle-même partie de la balance des paiements qui prend en compte les échanges de biens, de services et de revenus, les investissements directs et de portefeuille, ainsi que les prêts et crédits commerciaux. C’est bon ? vous suivez ?

Que mesure le solde de la balance commerciale ?

Il y a excédent commercial lorsque la valeur des exportations est supérieure à celle des importations (balance commerciale “excédentaire”). A l’inverse, il y a déficit commercial lorsque la valeur des exportations est inférieure à celle des importations (balance commerciale “déficitaire”).

Le commerce extérieur de la France

Le commerce extérieur de la France (millions €) :

balance-commerciale

Depuis 2004, le solde de la balance commerciale de la France était déficitaire. Son déficit s’est élevé à 53,8 milliards d’euros. Par comparaison, le déficit était de 60,8 milliards d’euros en 2013. Cette réduction de 11 % du déficit est principalement due à l’allègement de la facture énergétique de la France, lié aux conditions météorologiques (températures en hausse) et à la chute du cours du pétrole.

Les causes du déficit de la balance commerciale française

Le creusement du déficit extérieur provient notamment de la détérioration du déficit manufacturier et de l’alourdissement de la facture énergétique. De fait, la valeur des exportations françaises augmente moins rapidement que les importations. Alors que le solde commercial (exportations moins importations) de la France était globalement équilibré durant les années 1990, la situation s’est progressivement dégradée pour aboutir à un déficit commercial (importations supérieures aux exportations) supérieur à 80 milliards d’euros en 2012.

Le secteur manufacturier dont la performance à l’exportation s’est le plus dégradée est l’automobile, alors que, parallèlement, le secteur dans lequel la France a fortement amélioré sa position est l’aéronautique. Les autres secteurs où la France conserve des avantages à l’exportation sont l’agroalimentaire, le luxe, les vins et spiritueux, ainsi que l’industrie pharmaceutique. Inversement, les secteurs dans lesquels la France souffre d’un désavantage à l’exportation sont notamment les produits informatiques et électroniques, le textile et l’habillement, ainsi que la métallurgie.

Balance commerciale française : les principaux secteurs d’activité

En 2014, les principaux secteurs excédentaires, c’est-à-dire ceux ayant un niveau d’exportations supérieur à celui des importations, étaient les suivants :

  • l’aéronautique (+ 23,4 milliards d’euros) ;
  • l’agroalimentaire (+ 9,2 milliards d’euros) ;
  • les parfums et cosmétiques (+ 9 milliards d’euros) ;
  • les déchets (+ 2,9 milliards d’euros).

Certains secteurs d’activité demeuraient toutefois fortement déficitaires :

  • l’énergie : hydrocarbures bruts et industries extractives (- 43,8 milliards d’euros), produits pétroliers raffinés (- 15,8 milliards d’euros) ;
  • l’informatique et l’électronique (- 13,6 milliards d’euros) ;
  • le textile, l’habillement, le cuir (- 12,8 milliards d’euros) ;
  • les meubles, le bois, le papier, le carton (- 7,9 milliards d’euros) ;
  • l’automobile (- 4,6 milliards d’euros).

(Source : INSEE Références, édition 2015)

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