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Disneyland Paris : 13,4 millions de visiteurs en 2016

Du côté de Marne-la-Vallée, les parcs continuent d’attirer massivement même si les effets des attentats se sont fait ressentir. Le site fête d’ailleurs ses 25 ans !

Parmi les deux parcs à thèmes, le plus connu, le Parc Disneyland (41 attractions) a été le premier à sortir de terre, axé sur les classiques de Disney (Blanche-Neige, Cendrillon, Peter Pan, etc..) auxquels sont venus s’ajouter au fil des ans,  ses nouvelles productions. Le Parc Walt Disney Studios (18 attractions dédiées au monde du cinéma) a, pour sa part, ouvert en 2002.

Les deux parcs à thème sont ouverts toute l’année et rassemblent à eux deux plusieurs dizaines de restaurants et de boutiques.

A proximité de Disneyland Paris, un immense complexe est actuellement en construction et ouvrira fin 2016 : ce programme commun entre les groupes Euro Disney et Pierre et Vacances ambitionne de devenir la première destination éco-touristique en Europe, avec 259 hectares de terrain boisé et 916 cottages et appartements érigés dans une « cité végétale » qui comprendra notamment un lagon artificiel à ciel ouvert.

Mais alors pourquoi garder et agrandir un parc chroniquement déficitaire ? Déjà, il faut comprendre que les parcs ont été créés sans fonds propres, c’est donc normal que l’actionnaire paie le développement. En effet, le parc a toujours emprunté pour se développer et construire de nouvelles attractions. Il faut également savoir que la Walt Disney Company profite d’un montage financier particulier. Le contrat prévoit qu’elle ne touche pas de dividendes (indexées sur les bénéfices), mais des royalties de la part de la société d’exploitation. Sans ces royalties Euro Disney aurait pu être très proche de la rentabilité.

Cette année en revanche, non seulement Disneyland Paris ne fait pas de bénéfices mais le site connaît une perte nette de 858 millions d’euros pour 2016. En novembre 2016, The Walt Disney Company a accepté de renoncer au paiement de deux années de redevances de licence et de rémunération du gérant afin d’apporter au Groupe davantage de liquidités.

Depuis mars 2017, Disneyland Paris fête son 25e anniversaire au cours duquel il présente un nouveau spectacle nocturne, une nouvelle parade et des exclusivités en matière de divertissements. Parmi les attractions améliorées qui sont lancées en cette occasion, figurent Star Wars Hyperspace Mountain et Star Tours: L’Aventure Continue.

La gestion des sites très fréquentés

Évidemment, il n’y a pas que les monuments et les parcs à thèmes. La France compte de nombreux sites naturels de grande notoriété nationale et internationale, dont la fréquentation annuelle peut atteindre plusieurs millions de visiteurs. Ces fortes fréquentations peuvent avoir de lourdes conséquences sur le plan environnemental.

L’Opération Grand Site (OGS) est une démarche initiée en 1976 par l’État et proposée aux collectivités territoriales pour répondre aux difficultés que posent l’accueil des visiteurs et l’entretien des sites classés de grande notoriété soumis à de fortes fréquentations touristiques. Elle permet de définir et de mettre en œuvre un projet concerté de restauration, de préservation et de mise en valeur du territoire.

Une OGS poursuit ainsi trois objectifs :

  • restaurer et protéger activement la qualité paysagère, naturelle et culturelle du site ;
  • améliorer la qualité de la visite (accueil, stationnements, circuits, information, animations) ;
  • favoriser le développement socio-économique local.

54 OGS (en études, en cours d’élaboration ou achevées) sont répertoriées au 1er janvier 2014. Elles concernent 455 communes, 21 régions et 47 départements dont 2 DOM, et couvrent globalement une surface totale d’environ 700 000 ha. Tous rassemblés, ces sites accueillent environ 40 millions de visiteurs. La plupart des OGS intéressent des sites naturels, comme les Gorges du Tarn et de la Jonte, du Verdon, du Gardon, le Massif dunaire de Gâvres-Quiberon, le Cap d’Erquy-Cap Fréhel, les Falaises d’Étretat, la Dune du Pilat ou encore le site des Salines-Baie des Anglais en Martinique.

Parmi ces 54 OGS, 14 sites ont été labellisés « Grand Site de France » par le ministère en charge de l’Environnement, dont le Massif du Canigó, la Baie de Somme, le Marais Poitevin, et en janvier 2014, la Camargue Gardoise. Ce label marque la reconnaissance de la qualité de la préservation et de la gestion des sites. Il est attribué au gestionnaire du site par décision ministérielle pour une période de six ans renouvelable.

La politique patrimoniale française

La notion de patrimoine est née durant la Révolution française, et de la prise de conscience collective que les anciennes possessions, mobilières et immobilières, du pouvoir royal, de l’Église ou de la noblesse ne devaient pas être détruites en tant que symboles de l’Ancien Régime, mais qu’elles devenaient les biens de la Nation et devaient à ce titre, être conservées. Cette notion s’est d’abord incarnée dans celle de monument historique. Le monument, c’est l’élément symbolique qui porte la mémoire d’une communauté et incarne ses valeurs de référence. Par définition, il est exceptionnel, précieux. Il appelle une attention et un traitement qui préservent sa valeur et sa signification historiques, qui les reconstituent quand celles-ci ont été altérées voire détruites.

En 1837, l’institution de la Commission supérieure des monuments historiques permet l’établissement, dès 1840, de la première liste des monuments protégés dont la restauration, subventionnée par l’État, est confiée à des architectes sélectionnés pour leur compétence.

Aujourd’hui, environ 40 000 immeubles sont protégés au titre des Monuments historiques (15 000 classés, 25 000 inscrits à l’Inventaire supplémentaire).

L’État n’est pas le propriétaire de tous les monuments en France. Près de la moitié d’entre eux relève de la propriété privée. Il y a, bien sûr, des aides financières de l’État (subventions pouvant aller jusqu’à 50 % des travaux si l’immeuble est classé, 15 % s’il est inscrit) et des déductions fiscales. Ces aides représentent un budget de 305 millions d’euros.

Le patrimoine mobilier est également protégé par l’Etat et les restaurations sont aussi assorties d’aides financières de l’État. C’est ainsi que plus de 120 000 objets et collections sont classés.

Qui gère les monuments appartenant à l’Etat ?

Le Centre des monuments nationaux (CMN), qui est géré par le ministère de la Culture, est en charge de la mise en valeur des 115 monuments et sites historiques appartenant à l’État et ouverts à la visite du public ainsi que de la gestion domaniale de 200 autres monuments.

Concrètement, le centre reçoit chaque année 10 millions de visiteurs et organise plus de 200 manifestations culturelles dans ces monuments et sites. Pour cela, il est doté d’un budget de 71,6 millions d’euros qu’il autofinance à 98 %.

Pour gérer comme il se doit ces monuments, il y a des architectes formés au Centre des hautes études de Chaillot (CEDHEC), des conservateurs du patrimoine formés à l’École nationale du patrimoine (ENP) et des artisans spécialisés diplômés de l’Institut français de restauration des œuvres d’art (IFROA). Ces trois filières nous permettent de disposer de professionnels compétents en France.

Nous l’avons compris, de nombreux sites et monuments sont en gestion au niveau local. L’entretien est donc à la charge des collectivités locales qui subissent des coupes budgétaires. Le patrimoine est donc le premier poste de dépenses qui est supprimé. Fini la restauration prévue de tel ou tel bâtiment.

De plus, une politique de cession a été entamée depuis quelques années. En 2013 par exemple, le montant des cessions des collectivités s’élevait déjà de 2,6 milliards d’euros, dont 92,7 % pour le seul bloc communal. Ces cessions permettent aux collectivités de réduire les dépenses de fonctionnement liées aux bâtiments et de générer des recettes.

Cette réaction des collectivités locales de réduire l’investissement face aux restrictions budgétaires pose donc la question de leur capacité à maintenir en l’état leurs infrastructures, ainsi que des conséquences à terme d’un entretien a minima. D’autant plus que les enjeux ne se limitent pas aux effets d’usure des équipements, ils concernent également la capacité des acteurs à anticiper les nouvelles exigences comme les déplacements de la population, l’accessibilité des bâtiments ou la transition énergétique.

 

Pour aller plus loin :

Le ministère de la culture nous met à disposition un site regroupant toutes les sorties et expositions du moment. Accédez à toutes les actualités Sorties, expositions.

Entre Saint-Sauveur-en-Puisaye et Saint-Amand-en-Puisaye, dans le département de l’Yonne, en Bourgogne, découvrez Guédelon, une reconstruction d’un château fort selon les techniques et avec les matériaux utilisés au Moyen-Âge.

Guédelon est ouvert  depuis le lundi 20 mars jusqu’au dimanche 5 novembre 2017.