L’orientation n’est pas une chose aisée. Est-on vraiment sûr de savoir ce que l’on veut à 10, 20 ou 40 ans ? L’éventail des métiers est si grand que l’enfant, ou plutôt l’élève, n’a pas toutes les cartes en main pour faire ses propres choix. Il est donc le plus souvent influencé par ses parents ou son environnement proche. Quant aux parents, comment peuvent-ils aiguiller leur enfant vers telle ou telle voie ? Après tout, ce n’est pas leur vie ni leur avenir qui est en jeu. De plus, est-ce que la société a le droit, par le biais de l’orientation scolaire, d’aiguiller les élèves vers les métiers dont le pays à besoin ?
Le choix est donc souvent guidé par les capacités scolaires puis, par les centres d’intérêts de chacun. Le rôle du conseiller d’orientation est souvent pris à la légère par les enfants, et considéré comme non efficace par les parents. D’ailleurs, lorsque je me remémore mon parcours, je ne me souviens que très vaguement d’une conseillère d’orientation. Le souvenir le plus marquant est très certainement, ce professeur de mathématiques de seconde qui avait expliqué à mes parents et à moi-même que la filière que je visais n’était pas faite pour moi, encore moins le milieu financier. Bref, à 15 ans, étant donné que mes passions étaient les chiffres et l’informatique et que j’avais de mauvaises notes en maths, je n’avais plus qu’à me pendre !
Avec un peu d’obstination et beaucoup de travail, j’ai fini par l’avoir ce fameux sésame. Finalement, dans mon parcours, outre mes parents qui m’ont toujours soutenu et aidé, une professeure de physique-chimie, m’avait tendu la main, permis de rattraper mon retard et pris le temps de m’expliquer les notions qui m’étaient encore floues.
Et puis, vient le jour où on reçoit son diplôme. On décide que les études sont finies et qu’il faut chercher un emploi. Selon le secteur choisi, cela peut prendre plus ou moins de temps… Conjoncture oblige ! En comptabilité et dans le milieu de la finance en général, à partir du moment où vous avez validé un BTS, une licence ou un master, votre emploi est assuré. La recherche d’emploi d’une de mes connaissances a duré 4 jours et s’est résumée à poster son CV sur le site de l’Ordre des Experts Comptables de Paris. Efficace !
De nos jours, l’heure n’est plus aux carrières longues de 42 ans dans la même société. Il faut changer de boîte, évoluer par palier, prendre les opportunités qui s’offrent à nous et courir après le poste qui nous fait rêver. Mais malheureusement, que fait-on si on n’a pas encore trouvé sa voie ? À 30 ans, il serait temps de le déterminer.À 30 ans, il serait bon de se réorienter pour la dernière fois dans la branche qui nous convient. À 30 ans, il serait bon de se ranger et d’accepter, bon gré mal gré, le job qui nous est proposé. Après tout, il faut bien payer la nourriture des gamins…
Quitte à se réorienter, autant le faire rapidement plutôt que d’avoir à le faire après 5 années d’études et une demi-carrière faite de stages et de précarité. Qui a envie de compter sur ses parents pour assurer logis et nourriture, et commencer à ne gagner sa vie qu’à 35 ans ! N’hésitez pas à regarder tous les corps de métiers qui pourraient vous intéresser, à profiter des formations des Chambres de Commerce et d’Industrie, à utiliser judicieusement vos droits individuels à la formation. Et si vous avez encore la force de continuer vos études, courez dans les salons d’orientation post-bac. Être bien informé n’est jamais inutile.
Bonne Lecture !