La chance sourit aux audacieux
La rentrée est déjà bien loin. Le quotidien a repris ses droits et la quasi-totalité des formations a commencé. C’est l’heure de s’organiser pour absorber toute la charge de travail. Certains sont en alternance, d’autres ont un petit boulot et les études doivent prendre une place centrale. Le temps devient alors un élément à gérer dont seulement 24 unités peuvent être allouées par jour. Courir après plusieurs lièvres à la fois peut conduire à perdre plus de temps qu’à en gagner. Tout dépend du point de vue adopté. Est-ce que le farniente est une perte de temps ou plutôt un moyen de se ressourcer pour être plus productif ?
Sur ces considérations philosophiques, il existe deux courants d’idées. Carpe diem est l’expression latine la plus équivoque pour conter les multiples façons de profiter de la vie. « Cueille le jour » est la traduction exacte de cette locution et diffère donc de la traduction « profite du jour présent » connue du grand public. La différence est de taille. Il faut savourer le présent (sans toutefois abandonner toute discipline de vie) dans l’idée que le futur est incertain et que tout est appelé à disparaître.
A l’opposé de cette pensée, « dies fugere » suggère la fuite du moment présent vers un avenir qu’on espère meilleur. La fuite peut être la réalisation d’actions censées améliorer le quotidien dans l’avenir. On pense alors à la création d’une société pour en récupérer les fruits par la suite, avoir tondu sa pelouse pour pouvoir y déjeuner plus tard ou bien ne pas mettre une claque à votre patron insolent pour conserver votre paie à la fin du mois. Le rêve est donc partie prenante de cette philosophie pour maintenir un équilibre.
Il est évident que celui qui ne cherche qu’à se distraire, sans s’investir dans quoi que ce soit, ne trouvera pas le plaisir personnel d’avoir réussi quelque chose et ne pourra pas non plus espérer avoir un avenir meilleur. En revanche, une personne qui se donne les moyens de réussir en obtenant un diplôme ou en travaillant va espérer obtenir un « retour sur investissement ». Si ce retour n’est pas à la hauteur de l’investissement, la personne se sentira dans une situation d’échec et d’injustice totale. On ne peut d’ailleurs pas dire qu’une de ces deux visions soit meilleure que l’autre. Il y a deux courants d’idées, bien distincts, qui façonnent les individus que nous sommes.
L’entrepreneur connaît très bien ces deux modes de pensées puisqu’il en fait une application alternée. Tantôt les contrats se font rares et le doute s’installe, tantôt le business est florissant et il faut profiter de la vie. En phase positive il faut rester mesuré en matière de détente. En effet, elle doit être l’outil d’une performance future. En revanche, à mon sens, le farniente est une perte de temps. Être efficace, c’est possible six jours sur sept. Il faut y croire, être tenace et aimer ça !
La chance sourit aux audacieux. C’est un fait, pour gagner, il faut miser. Prendre le risque de perdre la partie, c’est parier sur l’avenir. Pourtant, l’entrepreneur se doit de savourer tous ces petits moments de bonheur qui jonchent son parcours. En tous cas, une chose est sûre, pour ne pas avoir de regrets, il faut vivre sa vie à fond selon ses idées. Il ne sert pas à grand chose de s’investir lourdement dans un travail qui n’apporte aucun plaisir. Chacun doit trouver sa voie. Pour ce faire, chacun doit prendre sa vie en main et agir. Ce dogme du mouvement vise à guider les individus vers la maîtrise de leur destin pour tendre vers la satisfaction et l’envie d’entreprendre.
Bonne Lecture !