Rentrer une balance générale dans le système, puis foncer dans le grand-livre pour aller pointer les comptes avec les classeurs de factures, c’est du commissariat révolu. Dans le même genre, et je suis certain que vous en connaissez, c’est le CAC qui, au 20 juin, va se faire une bouffe avec le directeur général de l’entreprise à auditer. Il discute deux heures avec lui, ramène quelques papiers (histoire de) et vous demande de pointer le grand-livre client, émet son rapport et classe l’affaire. Je dis Non !
Le constat vient d’être effectué et publié par la CNCC : actuellement, seuls 151 commissaires aux comptes de moins de 30 ans sont en activité ! Un problème grave pour la profession, qui souffre d’un manque d’intérêt des jeunes, et d’une crise de l’image. Un étudiant suivant un cursus normal dans la filière de l’expertise comptable peut pourtant être diplômé à partir de 26 ans ! Analyser ce constat par manque d’intérêt des jeunes et crise de l’image nous semble un peu réducteur. Nous proposons donc d’explorer plus en détail les causes de ce problème.
Comme vous le savez, les commissaires aux comptes appliquent un nombre d’heures de travail sur un dossier en fonction de sa taille. La taille du dossier est appréciée par la formule suivante : TOTAL DE BILAN + PRODUITS D’EXPLOITATION + PRODUITS FINANCIERS
Le certificat d’aptitude à la fonction de commissaire aux comptes est un diplôme et une voie d’accès méconnue de la filière de l’expertise comptable.