Sonnez trumpettes !
Quelle nouvelle étonnante… L’élection de Mister Trump est une surprise pour la majorité d’entre nous. Ayant été abreuvés d’informations quant à ses dérives scéniques, peu d’entre nous misaient sur le candidat républicain… Et pourtant, voilà qui est fait. Il sera bien le 45e président des Etats-Unis d’Amérique ! Qu’importe notre avis politique, son parcours est tout simplement époustouflant. Il a en outre, fait mentir la plupart des instituts de sondages.
Alors que devons-nous craindre ? Depuis quelques jours, tous les médias s’affolent mais rappelons-nous que Donald Trump n’avait pas caché lors de son discours d’investiture à la convention républicaine, ses objectifs emprunts de tendances isolationnistes qui pourraient conduire à une politique étrangère américaine avec sortie de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Les accords sur le climat seraient remis en cause… le chômage va-t-il vraiment diminuer aux Etats‑Unis ?
Bref, force est de constater que la plupart des médias américains, relayés par les médias européens, n’ont pas eu le nez fin avec cette élection et, même si l’erreur est reportée sur les sondeurs, on peut ressentir cette nécessité d’ébaucher une autocritique -il en va de leur crédibilité- qui voile à peine une certaine nostalgie de ne plus “faire l’actualité” temporairement mais simplement de la juger et de la commenter.
A ce propos, sachant que dans les sociétés modernes, les médias agissent à la fois sur l’opinion publique et sur le monde politique, il s’avère de plus en plus difficile de trouver de l’information brute.
Facebook et Google sont largement critiqués d’avoir laissé paraître des contenus a priori mensongers sur leur réseau concernant la campagne présidentielle américaine. Solution trouvée pour faire taire leurs détracteurs : ils vont filtrer les informations et juger eux-mêmes, ce qui est mensonger de ce qui ne l’est pas… Cela repositionne le débat quant à la qualité des réseaux sociaux pour apprécier l’exactitude d’une information. D’ailleurs, les gens ne sont-ils pas suffisamment instruits pour vérifier les informations reçues ? Doit-on comprendre que nous ne saurions pas juger par nous-mêmes alors que nous vivons à une époque où l’éducation serait si peu présente que nous n’aurions pas la connaissance nécessaire permettant d’analyser l’information diffusée ? Libre à chacun de choisir sa couleur politique, de choisir son média, son information…
Par ailleurs, pour faire suite à mon propos esquissé dans mon dernier édito sur “l’opinion générale”… Il est inacceptable de sous-entendre que les gens sont si peu intelligents, qu’ils n’ont même pas la présence d’esprit de vérifier leurs sources… Non, le problème n’est pas là. Le problème est dans le peu d’importance que nous apportons à nos instances dirigeantes. Elles ont perdu leur crédibilité quant à leur capacité à bien gérer notre pays et sont considérées comme en échec. Si ce n’était pas le cas, chacun prendrait le temps nécessaire pour étudier les programmes, faire des comparaisons. Il faudrait également étudier la véracité des promesses de campagne tenues par les politiciens.
Voilà, le souci… Vous connaissez l’histoire de Pinocchio ?
Bonne lecture !