L’expression espèce en danger de disparition ou espèce en danger critique d’extinction désigne toute espèce en péril exposée à une disparition ou à une extinction imminente. C’est le dernier niveau de risque avant l’extinction de l’espèce à l’état sauvage.
C’est la déforestation à grande échelle, le déversement massif de pesticides dans les sols et les cours d’eau, d’hydrocarbures dans les mers, la surpêche, les émissions de gaz à effet de serre… qui provoquent la disparition de nombreuses espèces sur la planète.
16 119 espèces sont menacées d’extinction dont 7 725 animaux et 8 393 plantes. Ces chiffres sont toutefois très certainement sous-estimés car seulement 3 % de la biodiversité connue est estimée. De plus, la biodiversité connue est certainement huit fois moins importante que la biodiversité existante.
99 % des espèces menacées d’extinction sont menacées par les activités humaines.
En effet, l’homme est la principale cause d’extinction des espèces. La perte d’habitat et la dégradation sont les principales menaces qui touchent 86 % des espèces d’oiseaux menacées, 86 % des mammifères menacés et 88 % des amphibiens menacés. L’introduction d’espèces exotiques représente la seconde menace.
La surexploitation des ressources, les pollutions et le changement climatique représentent également des menaces majeures pour les espèces.
Dans ce triste palmarès, le commerce illégal de la vie sauvage serait la seconde cause du déclin des espèces après la perte de leur habitat et le quatrième trafic le plus important au monde après le trafic de drogue, la contrefaçon et la traite d’êtres humains. Encouragés par l’appât du gain et la faiblesse des peines encourues, les braconniers, appuyés par de puissants réseaux criminels, sont aussi bien organisés, équipés et financés qu’une armée. Chaque année, le trafic illégal d’espèces génère un bénéfice net de plus de 10 milliards de dollars.
Pour les espèces protégées, l’engrenage est infernal. Plus elles sont rares, plus leurs produits dérivés sont convoités, accentuant ainsi la probable disparition de l’espèce. Les éléphants sont l’une des grandes victimes du braconnage : quelque 30 000 individus sont tués annuellement pour leur ivoire. Ils risquent même de disparaître d’Afrique centrale si ce phénomène persiste. Mais une multitude d’autres espèces, comme les rhinocéros, les tigres ou encore les tortues marines subissent le même sort.
Pour lutter contre le braconnage et le commerce illégal de la faune sauvage, le WWF et l’Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont créé en 1976 le réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages connu sous le nom de TRAFFIC. Sa mission est de s’assurer que le commerce d’espèces sauvages ne menace pas la conservation de la nature. Ce réseau travaille également en étroite collaboration avec d’autres partenaires, dont des organisations de conservation de la nature ainsi que les autorités gouvernementales pour renforcer les législations et sensibiliser les populations locales.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)
Créé en 1992, le Comité français de l’UICN est le réseau des organismes et des experts de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature en France. Il regroupe au sein d’un partenariat original, 2 ministères, 8 organismes publics, 42 organisations non gouvernementales et plus de 250 experts.
Par cette composition mixte, le Comité français de l’UICN est une plate-forme unique de dialogue, d’expertise et d’action sur les enjeux de la biodiversité, qui associe également les collectivités locales et les entreprises.
Le Comité français de l’UICN a pour but de contribuer à la conservation de la biodiversité et à une utilisation durable et équitable des ressources naturelles, conformément à la mission de l’UICN définie au niveau mondial. Il valorise également, par ses actions, l’expertise française au niveau international. La France est le 2e pays qui accueille le plus grand nombre de membres de l’UICN dans le monde.
Ses programmes sont consacrés aux politiques de la biodiversité, aux espèces, aux aires protégées, aux écosystèmes, à l’éducation à l’environnement, à l’outre-mer et à la coopération internationale.
Grâce à ses 5 commissions et ses 11 groupes de travail, réunissant ses organismes, ses experts et ses partenaires, le Comité français de l’UICN dresse des états des lieux, formule des recommandations et gère des projets pour faire évoluer les politiques, les connaissances et la mise en œuvre d’actions en faveur de la conservation de la biodiversité.
Au niveau mondial, l’Union internationale pour la conservation de la nature, fondée en 1948 à Fontainebleau, est une alliance de plus de 1 300 organismes membres et 10 000 experts, présents dans 160 pays.