Pour connaître la balance commerciale d’un État, il convient de comparer les exportations et les importations de biens, et de services marchands. Les biens et services marchands peuvent comprendre : biens manufacturés, matières premières, produits agricoles (tous inclus dans la balance commerciale), voyages et transport, tourisme, prestations de sociétés de services et de conseil (parfois exclus), etc.
Lorsque la balance commerciale est positive, cela signifie que le pays exporte plus de biens et services qu’il n’en importe : on parle alors d’« excédent commercial » ou de « balance commerciale excédentaire ».
Quand la balance commerciale est négative, on parle de « déficit commercial ».
Le saviez-vous ?
Le calcul de la balance commerciale n’est pas un calcul exact. Lorsque l’on additionne l’ensemble des déficits et excédents commerciaux, la balance n’est pas nulle alors qu’elle devrait s’équilibrer.
La valeur est positive, ce qui correspond à un excédent. Une explication à ce phénomène peut résider dans le blanchiment d’argent.
La balance commerciale française
Le COVID-19 et les mesures de confinement ont eu un impact massif sur la balance commerciale française. Les autres mesures, comme les restrictions de voyages, ont largement ralenti certaines activités comme l’aviation civile. Le déficit commercial de la France s’est fortement creusé au deuxième trimestre 2020 du fait de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques, les exportations étant en chute plus marquée que les importations. C’est d’autant plus dommage que nous étions plutôt en voie de réduire le déficit avant confinement.
Le déficit commercial a atteint 20,4 milliards d’euros au deuxième trimestre, soit 6,9 milliards de plus qu’au premier trimestre, après un mois de juin qui enregistre un déficit commercial mensuel record de 8 milliards d’euros, ont indiqué les Douanes dans un communiqué. Du côté de la production industrielle, un mieux a été constaté. Elle continue de rebondir, avec une hausse de 12,7% en juin, après un plongeon historique, rapporte l’Insee.
Les Douanes notent que « près de la moitié de la baisse des exportations s’explique par la chute dans le secteur des transports (- 59,9 %) ». Les exportations de produits aéronautiques et spatiaux continuent de s’effondrer (- 64,2 % au 2e trimestre) et celles d’automobiles, d’équipements et de bateaux participent également de cette contraction.
Le déficit énergétique s’est réduit de 3,9 milliards d’euros, conséquence positive de la chute des prix du pétrole et de la « baisse des besoins en approvisionnements pétroliers ».
Sur le seul mois de juin, les importations continuent leur reprise et augmentent de 5,2 milliards d’euros, après une hausse de 6,5 milliards en mai. Et les exportations progressent de 4,7 milliards d’euros, après un rebond de 4,0 milliards en mai, mais elles « se situent encore 25 % en dessous du niveau atteint en 2019 », précisent les Douanes.
Une des solutions à ce déficit consisterait à favoriser le made in France dans nos achats. Bien que l’opinion publique y soit complètement favorable, relocaliser certaines productions sera un travail de longue haleine…