Navigation : La retraite c’est pour quand ?
Partie 1 : Les conditions pour la retraite
Partie 2 : La retraite, ça rapporte ?
Partie 3 : La retraite complémentaire

 

Caisses de cotisations, régime de retraite, points, trimestres, notre système de retraite n’est pas franchement évident. Il faut prendre en compte de nombreux critères pour calculer le montant de sa pension de retraite. Dans le cadre de notre dossier, nous vous avons détaillé les règles du départ en retraite pour les salariés du secteur privé. Les TNS (travailleurs non-salariés) et le service public font l’objet d’articles séparés.

Retraite des salariés du secteur privé

Informez-vous avant la retraite

À différents moments de votre carrière, vous recevez une information sur votre régime de retraite. Vous devez faire un suivi de votre dossier dès que possible sous peine de ne plus disposer des éléments demandés le jour J.

À partir de 2 trimestres d’assurance vieillesse

Dès lors que vous avez validé au moins 2 trimestres de retraite, votre caisse doit vous adresser un document d’information. Vous disposerez donc d’une présentation générale du système, des règles d’acquisition des droits à pension de retraite, de l’incidence sur ces droits de certaines modalités de travail (temps partiel…), de certains événements (chômage, inactivité…) ou choix de carrière (expatriation).

À partir de 35 ans et tous 5 ans

Votre caisse de retraite vous adresse un relevé de situation individuelle pour vous informer sur la durée d’assurance ou les points acquis dans chaque régime de retraite de base et complémentaire dont vous relevez ou avez relevé.

Vous pouvez également demander, à tout âge, un relevé de situation individuelle à l’une de vos caisses de retraite.

À partir de 45 ans

À partir de 45 ans, vous pouvez demander à bénéficier d’un entretien individuel d’information sur votre retraite. Cet entretien permet de vous informer notamment sur les points suivants :

  • vos droits à pension dans chaque régime de retraite,
  • les perspectives d’évolution de ces droits, compte tenu de vos choix (expatriation, périodes de formation…) et des aléas de carrière (chômage, travail pénible, temps partiel, maladie, maternité…),
  • le montant estimé de votre future pension lorsque vous aurez atteint l’âge légal de départ en retraite et l’âge auquel vous pourrez prétendre à une retraite à taux plein,
  • les dispositifs vous permettant d’améliorer le futur montant de votre pension,
  • les possibilités de cumul emploi-retraite.
Rachat de trimestres

Sachez qu’il est possible de racheter des trimestres de retraite dans de nombreux cas. Pour vos années d’études supérieures par exemple, si ces études ont donné lieu à l’obtention d’un diplôme. Plus vous faites la démarche jeune, moins le tarif est élevé. C’est donc un point essentiel à traiter le plus rapidement possible.

Il est également possible de racheter des trimestres au titre des années de cotisations incomplètes, c’est-à-dire celles au cours desquelles vous avez validé moins de 4 trimestres pour la retraite au régime général de la Sécurité sociale. Durant ces années, vous deviez être affilié(e) au régime général.

Pour vos années d’études supérieures ainsi que les années de cotisations incomplètes, vous pouvez demander à racheter des trimestres :

  • soit au titre du taux seul (qui permet de réduire ou d’annuler votre décote),
  • soit au titre du taux et de la durée d’assurance retenue pour le calcul de la retraite.

Enfin, sachez que si vous avez effectué des périodes d’apprentissage, vous pouvez racheter des trimestres de retraite pour ces périodes couvertes par un contrat conclu entre le 1er juillet 1972 et le 31 décembre 2013, sauf si vous avez validé 4 trimestres par an durant ces périodes.

Les rachats ne peuvent pas vous permettre de valider plus de 4 trimestres de retraite par an.

Tous rachats confondus, vous ne pouvez pas racheter plus de 12 trimestres.

Validation des trimestres de retraite

Les trimestres validés, en tant que salarié, pour la retraite du régime général de la sécurité sociale sont calculés en comptant :

  • les périodes d’assurance (Trimestres directement cotisés à l’assurance vieillesse en tant que salarié),
  • les périodes assimilées (Chômage, Maladie, Maternité),
  • les situations ouvrant droit à majoration de trimestres (Maternité, Adoption, Education de l’enfant, Congé parental d’éducation, Enfant handicapé, Travail au-delà de l’âge ouvrant droit à pension de retraite à taux plein).

Le compte de trimestres validés est appelé la durée d’assurance. C’est cette durée qui est prise en compte pour le calcul de la pension.

Âge de départ à la retraite

Bon ce n’est pas une surprise, l’âge minimum du départ à la retraite est actuellement à 62 ans pour les personnes nées en 1955 ou après. Nous allons sûrement voir cette règle évoluer vers 65 ans et peut-être même un peu plus si les finances étatiques ne sont pas au rendez-vous.

Toutefois, vous pouvez actuellement partir à la retraite avant cet âge, sous conditions :

  • si vous avez effectué une carrière longue (il faut avoir commencé à travailler avant 20 ans),
  • si vous êtes handicapé(e),
  • si vous avez été en contact avec de l’amiante durant votre carrière professionnelle,
  • ou en raison de la pénibilité de votre carrière (système de points cumulés sur votre compte pénibilité).

C’est quand même toujours à vous de fixer votre date de départ en retraite. Toutefois, elle doit être fixée au 1er jour du mois que vous avez choisi.

Entre 62 et 67 ans, vous pouvez partir à la retraite même si vous n’avez pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires, mais votre pension sera alors réduite : une décote sera appliquée à votre pension lors du calcul.

A 67 ans, un salarié qui n’a pas cotisé le nombre de trimestres nécessaire pourra partir à la retraite sans pénalité de minoration (décote). Néanmoins, sa pension sera calculée au prorata du nombre de trimestres cotisés.

Si le salarié a 70 ans ou plus, son employeur peut le mettre à la retraite d’office. Dans ce cas-là, la procédure est simple : il doit juste lui adresser le préavis légal, comme dans le cas d’un licenciement. L’indemnité de mise à la retraite est égale à l’indemnité versée en cas de licenciement.

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