La fiscalité française rarement judicieuse, pour une fois innovait en Europe avec le « crédit d’impôt jeux vidéos ». Cette spécificité française devait être approuvée, à nouveau, par la commission européenne. Ouf, celle-ci a permis la reconduction de ce crédit d’impôt pour quatre nouvelles années, à moins que le nouveau président n’en décide autrement…
Enfin un système simple !
Le crédit d’impôt est très simple, il permet de déduire les impôts de 20% des dépenses liées au développement d’un jeu si les créateurs en sont majoritairement européens, dans des conditions assez favorables – il faut quand même un développement de plus de 150 000 euros, ne rêvez pas à votre application…. (Article 220 terdecies du code général des impôts).
Peut-être un petit rappel est utile ici entre déduction d’impôt et crédit d’impôt. Si vous avez 1 000 euros d’impôts à payer, et que vous avez une déduction de 2 000 euros, vous aurez 0 euro d’impôt à payer. En revanche si vous avez un crédit d’impôt, l’état vous versera 1 000 euros. le crédit d’impôt est une déduction qui si elle est négative doit vous être versée.
Un enjeu mondial, où la France est bien placée.
Pour situer le contexte de l’enjeu, il faut rappeler que le jeu vidéo représente aujourd’hui un marché d’environ 52 milliards d’euros dans le monde, 2,7 milliards -même si le jeu neuf ne représente que 1,3 milliard, le reste étant de l’occasion – et 5 000 employés en France soit la première industrie culturelle (42 % de la population est ocnsidérée comme joueur actif. Et voilà une industrie exportatrice, puisque 70% de son chiffre d’affaire se fait à l’étranger. Célébrons Ubisoft, Gameloft et autre. La France est également le deuxième mondial, après les Etats-Unis, pour la production de jeux sur Facebook. Et Selon une étude de l’IDATE, on attend un marché à 60 milliards en 2015, l’enjeu est important.
Mais une concurrence rude…
Mais la concurrence est rude, et le Canada par exemple permet de rembourser près de 40% des dépenses de production. L’Australie, la Corée sont également des terres de dumping fiscal dans ce domaine, et l’Angleterre va s’y mettre , alors que nos ingénieurs et créateurs dans ce domaine sont très reconnus, et recherchés.
C’est avec ce genre de compétition, et d’incitations, que la France et l’Europe s’en sortirons, en misant sur des industries à haute valeur ajoutée, et sur des marchés en pleine croissance.