Ce qu’il y a de bien en France, c’est le climat. Si vous voulez vous dorer la pilule en été, descendez sur la côte d’Azur. Vous souhaitez faire du camping à la ferme en automne ou au printemps ? Pas de problème, promenez-vous dans nos belles campagnes du Berry, de la Touraine et d’ailleurs… Et bien évidemment, pour tous les amateurs de glisse, de marches en montagne et les adeptes de la bataille de boules de neige, les joies de la montagne sont au rendez-vous. Nous comptons 6 massifs montagneux en France : les Alpes, les Pyrénées, le Jura, les Vosges, le Massif Central et la Corse.
La France recule, en 2014, au 2e rang des destinations mondiales du ski. Elle compte 55,3 millions de journées-skieur vendues, soit une baisse de fréquentation de 4,5% par rapport à la saison 2012/2013, derrière les États-Unis.
- Numéro 1 : États-Unis – 56,2 millions de journées skieur (- 1,3 %)
- Numéro 2 : France – 55,3 millions de journées-skieur (- 4,5 %)
- Numéro 3 : Autriche – 50,8 millions de journées-skieur (- 6,3 %)
Selon les professionnels du tourisme hivernal, ce serait le calendrier scolaire qui coûterait sa 1ère place à la France. Si les vacances de Noël et les vacances d’hiver ont été convenables, c’est sur les autres périodes (janvier et printemps) que la fréquentation a été en net recul, conduisant à un bilan globalement moyen. Le décalage d’une semaine des vacances de printemps a réduit de 70 % la fréquentation des domaines skiables enregistrée sur cette période, qui ne pèse plus que 2 à 3 % de la saison (contre 8 % avant 2010). Si une partie de la fréquentation s’est reportée sur l’inter-vacances de janvier qui gagne une semaine, le bilan est une perte nette de 3% de la fréquentation. L’impact est homogène sur les très grandes, grandes et moyennes stations.
Le ski pour qui ?
La majorité des français ne part pas en vacances d’hiver (65%). Selon l’enquête “Un désir de renouveau des vacances d’hiver” réalisée par le Crédoc, partir régulièrement l’hiver est une norme très peu répandue : 17 % des Français partent au ski régulièrement, dont 10 % tous les ans, et 7 % des Français au moins une fois tous les deux ans. A titre de comparaison, 30 % des Français indiquent ne pas partir pendant les vacances d’été.
Évidemment, c‘est seulement une certaine catégorie de personnes – les cadres (40 %), les hauts revenus (31 %) ou les diplômés du supérieur (33 %) – qui plie bagages au moins un an sur deux à cette période de l’année. Et parmi ceux qui partent, moins de la moitié vont à la montagne. Cela suffit pourtant à créer des embouteillages et à alimenter la une des journaux télévisés, mais même dans les groupes les plus favorisés, partir entre début décembre et fin mars reste minoritaire.
Voyager en hiver s’inscrit aussi dans le cadre d’une vie sociale, culturelle et sportive plus foisonnante qu’en moyenne. On part d’autant plus en hiver qu’on a, de façon générale, l’habitude d’aller au cinéma, de rencontrer fréquemment des amis ou que l’on pratique régulièrement un sport. Réservés à des populations aisées et friandes d’activités en tous genres, les voyages hivernaux constituent donc, encore plus que les départs d’été, un très fort signe de “distinction sociale”.
Proportion de personnes partant en hiver sur les 7 % des Français partant au moins une fois tous les 2 ans :
Période allant de début décembre à la fin du mois de mars.
Selon la catégorie sociale (en %) :
Catégorie sociale |
Part des Français (en %) |
Indépendants |
15 % |
Cadres et professions intellectuelles supérieures |
40 % |
Professions intermédiaires |
29 % |
Employés |
15 % |
Ouvriers |
9 % |
Étudiants |
21 % |
Retraités |
12 % |
Au foyer |
11 % |
Ensemble de la population |
17 % |
Période allant de début décembre à la fin du mois de mars. Source : Crédoc – données 2010 |
Prix moyen d’une semaine au ski pour 4 personnes
Partir au ski constitue un budget important. Le prix d’une semaine de ski à 4 peut varier du simple à plus du double de 1 362 € aux 7 Laux à 2 873 € à La Plagne. Ci-dessous, le comparatif du budget moyen pour une semaine au ski en février sur 5 stations par région dans les Alpes du Nord, les Alpes du Sud et les Pyrénées en comptant le prix d’une location de vacances pour 4 personnes dans une résidence standard, le prix des forfaits et de la location de matériel.
Stations |
Location vacances |
Forfaits de ski (6 jours) |
Matériel de ski |
Budget complet |
Alpes du Nord |
||||
Tignes |
995 € |
909 € |
425 € |
2442 € |
La Plagne – Aime 2000 |
1198 € |
970 € |
501 € |
2873 € |
Châtel |
444 € |
830 € |
410 € |
1684 € |
Les Saisies |
1234 € |
690 € |
471 € |
2417 € |
Les 7 Laux |
418 € |
514 € |
430 € |
1362 € |
Alpes du Sud |
||||
Serre Chevalier |
578 € |
818 € |
454 € |
2446 € |
Orcières Merlette |
665 € |
602 € |
335 € |
1588 € |
Les Orres |
713€ |
591 € |
318 € |
1615 € |
Montgenèvre |
919 € |
748 € |
450 € |
2117 € |
Puy Saint Vincent |
549 € |
570 € |
437 € |
1590 € |
Pyrénées |
||||
Cauterets |
378 € |
635 € |
430 € |
1443 € |
Saint Lary Soulan |
522 € |
720 € |
454 € |
1654 € |
Gourette |
498 € |
655 € |
400 € |
1553 € |
La Mongie |
609 € |
782 € |
500 € |
1717 € |
Ax les Termes |
500 € |
576 € |
482 € |
1559 € |
A cela, il faut évidemment rajouter les frais de transport, ceux d’alimentation, les crèmes solaires, la doudoune et autres vêtements…
Les sports d’hiver attirent massivement les franciliens qui constituent une part très importante des pratiquants des sports d’hiver, 28 % d’entre eux. Rappelons que la région Ile-de-France représente un peu moins de 20 % de l’ensemble de la population mais près de 35 % des cadres supérieurs.
Comment les vacances se déroulent-elles ?
Les vacanciers privilégient les séjours courts et le recours à la location. Les séjours de sports d’hiver sont des séjours fixes dans la quasi-totalité des cas. Le mode d’hébergement privilégié est la location saisonnière, choisie dans près de 45 % des séjours. Vient ensuite l’hébergement gratuit (32 % des séjours), dans la résidence principale ou secondaire du ménage, de parents ou d’amis. La part de l’hébergement à l’hôtel (motel et pension de famille) est sensiblement équivalente à celle des clubs commerciaux ou associatifs (respectivement 11 et 10 %).
Il est très rare que les vacanciers consacrent plus d’un séjour par an aux sports d’hiver. Le séjour est unique pour 90 % des personnes. La durée du séjour est courte, la semaine étant la norme dans 75 % des cas. Les séjours de sports d’hiver dépassant les 10 jours sont peu nombreux, à peine 10 %, et ceci quelles que soient les disciplines pratiquées.
Les adeptes des sports d’hiver sont peu enclins à cumuler pendant leurs vacances, la pratique du sport et celle d’autres activités de type culturel. Un environnement peu favorable, le coût élevé des séjours qu’il convient de rentabiliser sont autant de facteurs qui peuvent expliquer la très faible pratique culturelle durant le séjour aux sports d’hiver : en effet, dans à peine plus de 10 % des séjours de sports d’hiver, les sportifs déclarent pratiquer une ou plusieurs activités culturelles. Alors, pour ceux qui partent skier un peu, nous vous autorisons à filer tout schuss, mais seulement avec votre Comptazine sous le bras !