Tout n’est pas morose en France ! Si nous ne nous aimons pas, d’autres nous apprécient. La France est la troisième destination pour les investisseurs étrangers. Nous sommes champions dans de nombreux domaines, amoureux de nos territoires, de nos valeurs.
Pourquoi croissance, confiance, récession et déclin font partie de notre vocabulaire quotidien ? Nous avons une fâcheuse tendance à être pessimistes. Les français sont râleurs, et de manière générale peu enjoués.
Nos entrepreneurs vont de l’avant mais sont peu nombreux car les petites et moyennes entreprises ont du mal à emprunter pour se développer. Cette situation est bloquante car notre pays est dans l’attente de moments plus favorables, l’économie est dépendante du niveau de confiance des investisseurs… d’ailleurs, pour preuve, les ménages français orientent quasi-exclusivement leurs épargnes vers l’immobilier… On tourne un peu en rond là ?
En France, le débat public est embourbé dans un climat psychologique de spleen. Sa conséquence ? Une situation d’immobilisme, dans laquelle nous sommes plongés, plus concentrés sur les calculs de notre faible taux de croissance que sur l’action. Ça n’a pas de sens !
Crier à tort ou à raison que notre pays est super et que nous sommes les meilleurs dans tel ou tel domaine n’est pas non plus un remède en soi. A son échelle, le chômeur de la banlieue lilloise se contrefiche de savoir que l’on est capable de faire de la technologie de pointe sur le plateau de Saclay. Malgré tous les discours politiques, l’Etat quant à lui, ne peut pas faire grand-chose compte tenu de l’importance de sa dette publique, si ce n’est distribuer quelques cadeaux fiscaux aux entreprises dans certains secteurs. Ce n’est pas ça qui va réellement pousser l’entrepreneur à créer sa boîte. Pour faire une parenthèse sur ce sujet, il est même impossible à l’Etat de financer les vrais nouveaux secteurs créateurs d’emplois. Pourquoi ? La raison en est qu’il y a une grande part d’imprévu inhérent à l’innovation, elle-même engendrée par l’imagination, dont Albert Einstein disait d’ailleurs qu’elle « est plus importante que le savoir ». Si la nature des emplois du futur apparaît difficilement prévisible, en revanche, au moyen d’analyses stratégiques, on peut déterminer les secteurs porteurs de la croissance de demain (biotechs, nanotechs,…), ceux qui créeront des emplois à moyen voire à long terme mais cela reste du domaine de la potentialité.
Faut-il laisser le secteur privé agir librement, en référence à la « main invisible » de l’économiste Adam Smith, avec une auto-régulation des marchés ou faut-il considérer plutôt que, selon la théorie de l’économiste Keynes que l’intervention de l’Etat dans le domaine économique est essentielle ? La confiance en tant que ressort de l’économie, ne se décrète pas. C’est à l’échelon de l’entreprise qu’il faut se placer, avec une vision plutôt micro-économique dans la mesure où les entrepreneurs ne créent pas une boîte parce qu’ils ont décidé d’être optimistes, mais parce qu’ils pensent qu’il y a de l’argent à gagner. Laissons donc le business se faire !
Lister les atouts français n’a donc qu’un seul et unique objectif, celui de faire changer l’opinion des français vis-à-vis d’eux-mêmes. Les consommateurs font le changement ; peu à peu ils réenclenchent le système de consommation…
La France attire toujours les investisseurs étrangers
Ce n’est pas nouveau, et pourtant, nous avons tendance à l’oublier. Vue de l’extérieur, la France est économiquement attractive ; c’est même un acteur de premier plan en la matière. En 2015, 962 décisions d’investissements de sociétés étrangères ont permis la création ou le maintien de 33 682 emplois, soit 27 % de plus qu’en 2014. La France se maintient ainsi au second rang des investissements créateurs d’emplois en Europe.
On peut citer d’autres classements : la France était en 2011, le deuxième pays d’accueil des projets de recherche et développement (R&D) en Europe après le Royaume-Uni, et concentrait 16 % des projets étrangers de R&D, devant l’Allemagne ou l’Espagne.
Beaucoup prônent la fermeture des frontières mais il faut savoir que plus d’un million de salariés travaillent dans des entreprises contrôlées par des capitaux étrangers. Pourquoi les entreprises étrangères iraient-elles s’installer en France où les salaires sont élevés et où le droit du travail est lourd ? Parce que notre productivité, la qualité de notre main-d’œuvre et notre système de santé font partie des meilleurs au monde.
La France rayonne et fait du business à l’étranger
On en parle quasiment jamais et pourtant ! Les filiales françaises à l’étranger réalisent ensemble un chiffre d’affaires de près de 1 000 milliards d’euros, et emploient près de 5 millions de personnes. Ces chiffres comptent d’ailleurs dans le PNB (Produit National Brut).
Fin 2012, la France était au 4ème rang mondial en matière de stocks d’investissements directs à l’étranger. Quant aux flux d’investissements, ils la classent, pour la même période, au 11e rang mondial et au 3e rang européen.
La France innove
Notre pays regorge de nombreuses sociétés puissantes dans de multiples secteurs d’activité, à l’image de LVMH, Engie, Vinci, BNP Paribas… Selon un classement de Thomson Reuters sur les entreprises innovantes, la France est troisième au niveau mondial. Par ailleurs, nous disposons d’un tissu de PME d’une belle vitalité. Chaque année, 250 000 entreprises sont créées en France.
Pas moins de 90 entreprises françaises figurent au palmarès 2013 du cabinet Deloitte des 500 start-up à la croissance la plus rapide en Europe, Afrique et Moyen-Orient, dont la 1re place. Cinq entreprises françaises figurent dans le top 30. La France est également le 7e pays en Europe le plus favorable au développement des start-up, devant l’Allemagne, selon un classement du Financial Times, pourtant peu enclin à la francophilie.
La France « The place to study »
Le nombre de formations proposées et les places disponibles font de notre système de scolarité, une opportunité formidable pour tous les étrangers de pouvoir se former en France. Des études de qualité à un coût abordable sont les critères primordiaux.
La France est ainsi la troisième destination attirant les étudiants étrangers, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. En 2013, 288 544 étudiants étrangers ont choisi la France, soit 7 % du total des étudiants étrangers en mobilité à travers le monde.
La France est très productive
Les 35 heures font jaser et pourtant ! Les Français ont la réputation d’être parmi les plus productifs au monde, deuxième derrière les États-Unis, et ce malgré une durée annuelle de travail parmi les moins élevées, à 1 479 heures (source OCDE). Cette statistique prend en compte les heures supplémentaires, mais pas les heures de trajet domicile-lieu de travail.
Les Français (40,5 heures par semaine) appartiennent au groupe des petits travailleurs, aux côtés des Italiens, Irlandais, Lettons, Lituaniens et Roumains. Hors Union européenne (UE), les Turcs (51,4 heures par semaine) et les Islandais ont de longues semaines de travail, au contraire des Norvégiens (39,1 heures par semaine).
Pour ce qui est de la productivité, la main-d’œuvre française par heure travaillée s’élevait à 45,40 euros en 2011, d’après eurostat. Une performance qui se situe dans le haut du palmarès européen, tandis que la moyenne des Vingt-Sept s’établit à 31,90 euros et celle de la zone euro à 37 euros. À noter que la France devance l’Allemagne (42,30 euros) ou encore la Suède (44,40 euros).
La France vice-championne d’Europe de la natalité
Le French-Kiss a encore de l’avenir ! Nous avons toujours un taux de fécondité de 2,01 enfants par femme (2012), ce qui est le deuxième plus haut taux d’Europe, derrière l’Irlande. La plupart des pays développés ont enregistré un recul de la fécondité avec la crise économique. Ce n’est pas notre cas. Aux États-Unis, par exemple, le taux de fécondité est passé de 2,12 enfants par femme en 2007 à 1,89 en 2011. En France, 792 000 enfants sont nés en 2012, contre 793 000 en 2011.
L’espérance de vie à la naissance en France est parmi les meilleures au monde. En 2011, elle était de 84 ans pour les femmes et 78 ans pour les hommes, contre 80 et 75 ans aux Etats-Unis et 78 et 83 ans en Allemagne.
Grâce à nos 13 naissances pour 1 000 habitants, on peut dire que l’amour en France, c’est du sérieux. L’histoire a démontré que les pays ayant une démographie dynamique sont ceux qui ont la plus forte croissance. Il est intéressant de noter que les économistes prévoient qu’en 2025, l’Europe aura un besoin de main-d’œuvre estimé à 20 millions de personnes pour maintenir son marché du travail en l’état.
Vivre à la française
Bien manger, déguster quelques vins et fromages, se balader dans une de nos villes chargées d’histoire. La France représente un art de vivre pour les étrangers.
La gastronomie française est un élément-clé du rayonnement de la France dans le monde, au point qu’elle figure depuis 2010, au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. La cuisine et l’art de vivre à la française font partie des caractéristiques qui font de la France la première destination touristique mondiale, comme le prouve le succès rencontré par l’œnotourisme (24 millions de touristes dans les régions vitivinicoles en 2012).
Et c’est parce que l’on aime bien manger en France que nos industries agroalimentaires se portent aussi bien. Elles sont ainsi le premier employeur en France et le premier secteur en chiffre d’affaires et en valeur ajoutée.
Visiter la France
Il y a eu, en 2012, 1,035 milliards de touristes internationaux, selon l’Organisation mondiale du tourisme. Parmi eux, 83 millions se sont rendus en France ; ce qui en fait la première destination touristique mondiale, devant les États-Unis (67 millions d’arrivées) et la Chine (un peu moins de 58 millions). Sur ces 83 millions de touristes étrangers venus en France, près de 83 % viennent d’Europe.
À cause des attentats, nous avons enregistré une baisse significative du tourisme en 2016. Malgré cela, en termes de recettes, la France se hissait à la troisième place, derrière les États-Unis et l’Espagne. L’industrie du tourisme a généré, en France en 2012, 53,7 milliards d’euros de recettes.
Avec 6,6 millions de visiteurs en 2013 en provenance du continent américain (+ 1,7 %), le niveau record établi en 2011 (6,7 millions) est presque égalé. Au total, près de 110.000 touristes américains supplémentaires ont visité la France en 2013. L’Amérique du Nord constitue la première clientèle extra-européenne de la France.
Évidemment, les touristes chinois représentent la plus forte hausse. En 2013, les touristes chinois et indiens sont venus nombreux. 4,5 millions de touristes asiatiques ont visité la France. Une hausse de près de 13% par rapport à 2012. Les touristes chinois sont ceux à venir toujours les plus nombreux : 1,7 million en 2013 soit une croissance de + 23,4 % par rapport à 2012. Leur nombre a doublé entre 2009 et 2013.
Même son de cloche du côté de la Russie où près de 100.000 touristes russes supplémentaires ont visité la France en 2013 (+ 13,6 %, contre +23,9% en 2012).
Se soigner en France
Notre système de protection sociale constitue un excellent amortisseur des crises économiques. En 2008, c’est ce qui nous a permis de moins subir les effets du krach que l’Allemagne et l’Angleterre, où les conséquences sociales ont été très violentes.
Il fonctionne même trop bien. C’est ce que l’on reproche à notre administration qui « sur-soigne » ses patients. On constate un recours excessif à des examens de toutes sortes : examens biologiques, radiographies, IRM, scanners…
Quoiqu’il en soit, il fait partie des meilleurs systèmes de santé, tant sur le point technologique que sur la prise en charge financière des soins.
Les français sont donc à un tournant de leur histoire
Nous l’avons vu, la France possède encore beaucoup d’atouts dans sa manche. Des domaines florissants aujourd’hui comme le luxe, l’aéronautique, le BTP, le nucléaire, la pharmacie ne le seront pas forcément demain.
Pour éviter le décrochage économique, il faut donc continuer à créer. Développer le savoir-faire, créer de nouveaux secteurs d’activités comme la nanotechnologie ou encore l’intelligence artificielle couplée à la robotique. Il faut donc être pro business, c’est-à-dire de permettre aux entreprises de se créer et de se développer. Les réformes engagées pour soulager les entreprises du fardeau administratif qui pèse sur elles, bien qu’insuffisantes actuellement, sont un signe positif pour l’avenir. Restent les questions de fiscalité et de droit du travail qui doivent à la fois permettre de développer l’économie et de garantir notre modèle social.
Mais ce n’est pas tout ! Beaucoup de métiers vont émerger dans le secteur des services à la personne. Par exemple, un allongement de la vie et son corollaire une en situation de dépendance, plus ou moins importance, va créer une demande très forte ce qui nécessitera des créations d’emploi pour des personnes formées pour des métiers dédiés au service des personnes âgées. D’une façon générale, le secteur de la santé va se développer, des services à la personne aux métiers les plus avancés technologiquement dans le secteur pharmaceutique. D’ailleurs, l’amélioration du niveau de vie dans le monde va s’accompagner d’une augmentation des besoins de santé. La France est-elle en capacité de répondre à une telle demande ? C’est à la fois une opportunité pour son développement et un challenge.
Sachant que des millions de personnes dans le monde vont acquérir les moyens financiers de voyager, le tourisme mondial va également se développer fortement. La France avec son patrimoine naturel extraordinaire pourrait bien devenir dans le futur, notre plus grande source de richesse.