Être en alternance signifie suivre une formation selon une organisation dans laquelle des périodes de formation théorique dispensée au sein d’établissements de formation spécialisés, alternent avec des périodes de travail en entreprise (la phase pratique), l’apprenant ayant le statut de salarié à temps partiel. L’emploi du temps est donc partagé entre cours et emploi. Rien de tel pour se mettre le pied à l’étrier. Parole d’ex-alternant !
En alternance, il y existe deux types de contrats de travail : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Le contrat d’apprentissage est diplômant. Il débouche sur un diplôme d’État : CAP, BTS, Licence, Master… Le contrat de professionnalisation quant à lui est qualifiant. Il atteste que l’on a acquis une qualification professionnelle reconnue : un diplôme ou un titre professionnel enregistré dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ; un certificat de qualification professionnelle (CQP) ; une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale.
Il faut le rappeler tout de même, l’alternance est un moyen de continuer ses études sans dépenser d’argent dans sa formation (pour l’étudiant évidemment) et où le travail est rémunéré très avantageusement. On va y revenir !
Il y a 400 000 apprentis en France (en 2014)
C’est à la fois suffisant pour que le dispositif soit connu de tous mais étonnamment peu utilisé. Certains critiquent la complexité de mettre une alternance en place… D’autres considèrent que le temps nécessaire pour former l’apprenti est trop long et donc non-rentable…
Le gouvernement a pour objectif aujourd’hui d’avoir 500 000 alternants en 2017, peu importe que cet objectif soit réaliste ou pas. D’ailleurs, François Rebsamen, ministre du Travail, martèle son intention de tenir cette promesse. “Il faut que les entreprises s’engagent résolument dans cette voie, a-t-il prévenu. Quand on voit comme ça marche dans l’artisanat ou dans de grandes entreprises […], ça devrait encourager les entrepreneurs à le faire.”
|
2005-2006 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
2011-2012 |
2012-2013 |
2013-2014 |
CAP |
175 002 |
183 038 |
177 578 |
177 290 |
176 956 |
177 298 |
174 740 |
163 381 |
BEP |
46 554 |
48 604 |
45 600 |
22 539 |
4 320 |
1 763 |
– |
– |
Autres diplômes de niveau V |
7 057 |
7 652 |
8 481 |
9 938 |
10 581 |
10 499 |
11 135 |
11 273 |
Total niveau V |
228 613 |
239 294 |
231 659 |
209 767 |
191 857 |
189 560 |
185 875 |
174 654 |
BP |
40 544 |
43 402 |
44 185 |
46 485 |
47 778 |
46 250 |
44 751 |
43 772 |
Bac professionnel |
39 820 |
44 995 |
46 884 |
57 638 |
67 020 |
68 636 |
62 875 |
58 905 |
Autres diplômes de niveau IV |
6 245 |
7 356 |
7 401 |
7 777 |
8 220 |
9 002 |
9 271 |
9 005 |
Total niveau IV |
86 609 |
95 753 |
98 470 |
111 900 |
123 018 |
123 888 |
116 897 |
111 682 |
BTS |
35 345 |
45 000 |
47 249 |
48 093 |
49 965 |
55 136 |
61 769 |
60 834 |
Autres diplômes de niveau III |
8 888 |
10 577 |
11 323 |
11 439 |
12 109 |
12 057 |
13 099 |
13 214 |
Total niveau III |
44 233 |
55 577 |
58 572 |
59 532 |
62 074 |
67 193 |
74 868 |
74 048 |
Licence |
5 392 |
8 580 |
9 983 |
10 663 |
11 943 |
13 515 |
14 522 |
15 035 |
Master |
2 999 |
5 992 |
7 023 |
8 083 |
9 522 |
11 194 |
12 676 |
13 441 |
Diplôme d’ingénieur |
7 153 |
9 147 |
10 279 |
11 489 |
12 706 |
14 083 |
15 856 |
17 351 |
Autres diplômes de niveaux I et II |
10 860 |
10 819 |
11 664 |
13 308 |
15 160 |
16 901 |
17 449 |
18 137 |
Total niveaux I et II |
26 404 |
34 538 |
38 949 |
43 543 |
49 331 |
55 693 |
60 503 |
63 964 |
Total apprentis |
385 859 |
425 162 |
427 650 |
424 742 |
426 280 |
436 334 |
438 143 |
424 348 |
Pré apprentis |
9 718 |
8 547 |
7 583 |
7 344 |
7 243 |
6 919 |
6 670 |
5 769 |
Total apprentis +pré apprentis |
395 577 |
433 709 |
435 233 |
432 086 |
433 523 |
443 253 |
444 813 |
430 117 |
Champ : France métropolitaine + DOM y compris Mayotte à partir de 2011. |
L’alternance, pour qui ?
Vous connaissez les groupes Facebook : “Like si toi aussi tu as été au lycée machin !! ” Et bien, pour le profil de l’alternant en contrat d’apprentissage, c’est là même chose. Seule condition en dehors d’une inscription en centre de formation d’apprentis (CFA), il faut avoir entre 16 et 25 ans (si l’alternant a plus, c’est qu’il est reconnu travailleur handicapé ou qu’il a un projet de création ou de reprise d’entreprise nécessitant le diplôme préparé).
Pour le contrat de professionnalisation l’âge est un critère important puisqu’il faut avoir entre 16 et 25 ans. Une dérogation est néanmoins possible si vous êtes demandeur d’emploi et âgé de 26 ans et plus ou bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), l’allocation adulte handicapé (AAH) ou avez bénéficié d’un contrat unique d’insertion (CUI) ou vous êtes bénéficiaire de l’allocation de parent isolé (API).
En résumé, si vous rentrez dans ces critères, c’est tout bon ! L’alternance est faite pour vous !
Répartition des apprentis par organisme gestionnaire, en France métropolitaine, niveau de formation et nombre d’établissements en 2013-2014 :
|
Secondaire |
Supérieur |
Total |
Nombre d’établissements |
Association mixte consulaire |
11 160 |
1 699 |
12 859 |
18 |
Chambre d’agriculture |
578 |
279 |
857 |
2 |
Chambre de commerce et d’industrie |
24 060 |
21 719 |
45 779 |
85 |
Chambre des métiers |
65 029 |
2 605 |
67 634 |
77 |
CFA résultant d’une convention nationale |
324 |
39 |
363 |
4 |
Association, organisme pro, entreprise, groupement |
127 306 |
80 608 |
207 914 |
504 |
Collectivités locales et territoriales |
8 951 |
284 |
9 235 |
21 |
EPLEFPA (1) |
19 077 |
6 347 |
25 424 |
96 |
Établissement de formation ou recherche |
1 133 |
9 062 |
10 195 |
35 |
Établissement public local d’enseignement |
18 536 |
8 423 |
26 959 |
112 |
Établissement scolaire privé sous contrat |
4 594 |
2 006 |
6 600 |
26 |
Section d’apprentissage |
1 163 |
1 268 |
2 431 |
24 |
Groupement d’intérêt public |
4 425 |
3 673 |
8 098 |
10 |
Total |
286 336 |
138 012 |
424 348 |
1 014 |
L’alternance, pourquoi ?
Vous avez le choix. Faire des études en formation initiale ou en faculté pendant 5 ans, ne pas gagner d’argent, ne pas vraiment comprendre ce que vous êtes en train d’étudier pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir trouvé leur voie, galérer jusqu’à 25 ans ou alors être aux frais des parents…
Ou
Gagner un smic pour 3 jours de travail par semaine, apprendre à toute vitesse un ou plusieurs métiers, ne pas être imposable, toucher le maximum des aides au logement, varier ses occupations pour ne pas se disperser.
Le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation sont conclus en contrat à durée limitée ou dans le cadre d’un CDI. La durée varie en fonction de la formation choisie :
- en principe de deux années pour la période d’apprentissage ; cette durée peut, dans certains cas dérogatoires, être inférieure (6 mois) ou supérieure (3 ans), voire 4 ans pour les travailleurs handicapés.
- de 6 mois à 1 an, voire 2 ans dans certains cas, pour la période de professionnalisation.
Quel que soit le rythme prévu par l’établissement scolaire, la durée de la formation représente au moins 400 heures dans le cadre du contrat d’apprentissage et entre 15 à 25 % de la durée du contrat sans pouvoir être inférieure à 150 heures dans le cadre du contrat de professionnalisation, sauf dérogation de branche.
D’ailleurs, il faut le savoir, un retard ou une absence à l’école vaut pour un retard au travail puisque l’alternant est sous contrat de travail.
Comme je le disais en préambule, l’alternance, permet avant tout de se former tout en étant rémunéré ! Tout l’avantage de ce mode de formation…
Contrat d’apprentissage
Contrat d’apprentissage |
|||
Année d’exécution du contrat |
Apprenti de moins de 18 ans |
Apprenti de 18 ans à moins de 21 ans |
Apprenti de 21 ans et plus |
1ère année |
25 % |
41 % |
53 %* |
2e année |
37 % |
49 % |
61 %* |
3e année |
53 % |
65 % |
78 %* |
* ou du salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé |
Contrat de professionnalisation
Contrat de professionnalisation |
|||
Formation initiale |
De 16-20 ans révolus |
De 21-25 ans révolus |
Âgés de 26 ans et + |
Titre ou diplôme non professionnel de niveau IV ou titre ou diplôme professionnel inférieur au bac |
55 % du Smic |
70 % du Smic |
85 % du salaire minimum conventionnel de branche* |
Titre ou diplôme professionnel égal ou supérieur au bac ou diplôme de l’enseignement supérieur |
65 % du Smic |
80 % du Smic |
85 % du salaire minimum conventionnel de branche* |
* sans pouvoir être inférieur à 100 % du SMIC |
L’alternance est à la fois critiquée et plébiscitée… Allez comprendre !
Le nombre de contrat d’apprentissage signés en 2014 est en légère baisse. Il n’y a “que” 264 580 nouveaux contrats d’apprentissage signés. En effet, depuis 2012, il y a de moins en moins de contrats signés alors que pourtant, entre 2003 et 2008, les entrées en contrat d’apprentissage avaient été très nettement orientées à la hausse avec 5 % de croissance en rythme annuel. Depuis 2008, et un pic à près de 300 000 entrants, le nombre de nouveaux contrats signés a davantage fluctué entre 280 000 et 300 000 avant la chute brutale de 2013.
Mais pourquoi alors y a-t-il moins d’alternants ? Les entreprises n’en veulent-elles plus ? Il n’y a pas assez d’étudiants ? Il faut savoir que 74 % des apprentis sont employés par des entreprises de moins de 50 salariés. Sans grande surprise, c’est vers le secteur tertiaire que la majorité des apprentis se tourne (56 %) mais l’industrie résiste avec plus d’un contrat sur cinq (22 %), talonnée par la construction qui embauche 19 % des apprentis.
Parmi les freins le plus souvent cités, l’annulation de la prime à l’apprentissage (76 %), les difficultés d’adaptation des apprentis au monde de l’entreprise (58 %), les modalités de rupture d’un contrat d’apprentissage (56 %). Rien d’étonnant à voir les chiffres en baisse si les aides à ces contrats sont supprimées. Elles permettaient, outre d’alléger encore un peu les charges et le coût de ces contrats, et d’avoir un impact psychologique extrêmement bénéfique vis-à-vis des recruteurs.
D’autres explications sont également citées. Des difficultés à recruter des apprentis : 51 % des patrons y ont été confrontés. Les raisons ? Entre autre, le manque de motivation des jeunes (56 %), la rareté des profils (36 %) mais également les problèmes de comportement de la nouvelle génération (34 %).
Alors peut-on reprocher au gouvernement de ne pas en faire assez en allouant 4,7 milliards d’euros à l’apprentissage ? Car personne ne se voile la face. Ce sont les entreprises qui sont le principal financeur de ce type de formations (43 %), devant les régions et l’État (14 % chacun). La taxe d’apprentissage, principale source de financement de ces formations, sert également l’enseignement supérieur et est donc “distillée” tandis que les subventions accordées par l’État aux régions pour inciter les employeurs à embaucher des apprentis ne permettent pas de cibler les dépenses d’apprentissage vers les publics les moins qualifiés. Car elles ne sont pas modulées en fonction du niveau de diplôme.
Parmi les mesures attendues par les patrons pour améliorer le dispositif, citons une meilleure adaptation de la formation des apprentis aux besoins des entreprises (77 %), une pérennisation des incitations financières et fiscales (77 %), une simplification des démarches administratives (73 %), une information plus complète sur les dispositifs (60 %) et un meilleur accompagnement de l’apprenti via un tuteur par exemple (56 %).
Quant à l’impact des différentes mesures de la réforme de mars 2014 sur le recours à l’apprentissage, 73 % des patrons sondés estiment que la gratuité du contrat d’apprentissage pour l’entreprise les inciterait à y recourir davantage. Une mesure suffisante pour permettre au gouvernement d’atteindre ses objectifs de 500 000 apprentis en 2017 ? Le compte à rebours est déjà lancé.
L’alternance est un pari un peu risqué fait sur un jeune
Ce n’est pas un secret, il y a des bons et des moins bons salariés. Pour les apprentis c’est pareil. Un employeur peut tomber sur un jeune extrêmement motivé qui souhaite apprendre le métier et peut-être même rester dans son entreprise.
Qu’est-ce qui se passe concrètement ? En réalité, motivé ou pas, l’apprenti ne connaît pas le travail à fournir. Il oscille donc entre ses cours théoriques et les besoins pratiques de l’entreprise. L’employeur doit donc mettre à sa disposition un tuteur qui va prendre de son temps pour répondre aux questions de l’apprenti, le former, le corriger jusqu’à ce que l’apprenti soit suffisamment autonome pour prendre en charge tout ou partie du job.
Cette phase d’apprentissage est plus ou moins rapide en fonction du jeune. C’est donc là où le pari est risqué. Si l’employeur tombe sur un jeune qui n’évolue pas, tout le monde perd son temps. Le jeune n’apprend rien, l’employeur ne trouve pas satisfaction dans son employé, il faut penser la rupture du contrat de travail. Oui, mais cette rupture n’est pas si évidente. Elle peut être même extrêmement compliquée en cas de désaccord. Comme tout contrat de travail, l’une ou l’autre des parties peut saisir les prud’hommes. Concrètement, soit la rupture ne se fait pas et le jeune est abandonné dans un placard de l’entreprise en attendant que son contrat cesse, soit la rupture est assez violente et le jeune est poussé dehors sans crier gare.
Les contrats d’alternance, qui sont protégés, sont donc sources de risques pour les employeurs et ce risque varie. En fonction de la politique mise en place par tel ou tel gouvernement, les aides sont octroyées ou sont annulées, le prix des écoles varient, etc. De toute façon, le système est tellement changeant, que les chefs d’entreprise manquent cruellement d’informations sur le fonctionnement et les règles de l’alternance.
Alors, si globalement les patrons plébiscitent le système, lorsqu’il s’agit de franchir le pas, ils se montrent hésitants car pour bon nombre d’entre eux, l’alternance paraît trop chère et ce, notamment depuis la réduction de 500 millions du budget de l’apprentissage à la rentrée 2014.
Autre problème majeur, certains chefs d’entreprise pensent carrément que, rapporté au temps de travail passé dans l’entreprise, un alternant coûte quatre fois plus qu’un stagiaire qui, lui, est embauché à temps plein. Alors info ou intox, c’est surtout l’investissement en temps qui est pointé du doigt. Il est souvent peu rentabilisé rapporté au nombre d’heures que le jeune passe dans l’entreprise. 8 jeunes sur 10 trouvent un job à l’issue de leurs études mais à peine 10 % restent dans l’entreprise de formation au grand dam des employeurs.
Comment saisir le tremplin qu’est l’alternance ?
L’enjeu est de taille : 22,9 % des jeunes actifs sont aujourd’hui au chômage, l’un des plus hauts taux d’Europe. Et l’alternance est bel et bien une réponse au chômage, alors il faut foncer vers cette voie bourrée d’avantages. Je vous passe les conseils sur le look, les conseils sur les tenues vestimentaires, les piercings, les tatouages (bon, maintenant que c’est fait, c’est un peu tard…), etc. Sans vous faire un numéro de Christina Cordula, fumer juste avant le rendez-vous, avoir un jean troué, où parler un peu vulgairement ne vous aidera sûrement pas !
La recherche de contrat en alternance doit commencer, idéalement, 6 mois à un an avant le début de votre formation. Pourquoi si tôt ? Parce que, plutôt que d’envoyer une centaine de CV tous azimuts, il est plus efficace d’envoyer une trentaine de CV adaptés et bien ciblés. Pour ce faire, il faut étudier très en amont le “marché” à prospecter pour décrocher un contrat en alternance.
Quelles sont les entreprises qui peuvent être séduites par le diplôme choisi ? Cette question est simple mais essentielle. L’école retenue peut aider à la recherche d’entreprises d’accueil mais elle ne fera pas tout. Les responsables des relations avec les entreprises peuvent conseiller, ils sont même là pour ça mais ils n’enverront pas de CV à la place du futur alternant, ils n’iront pas aux entretiens, ils ne feront pas de prospection téléphonique.
Il faut donc se rendre sur les forums et les salons, participer aux ateliers organisés par votre futur établissement, etc. Il faut maximiser les chances de trouver un employeur qui propose un contrat d’alternance le plus en rapport avec le métier visé. Les employeurs l’affirment tous, rien ne remplace le face à face. Une bonne poignée de main est souvent plus convaincante qu’une longue lettre de motivation ou un excellent CV déposé sur un site.
Évidemment, les petites annonces sont de la partie. Sur internet, sur les devantures des magasins, sur les sites institutionnels, etc., elles sont partout. Les CCI (Chambres de commerce et d’industrie), les chambres de métiers et d’artisanat, et surtout les entreprises qu’elles représentent, ont également de nombreuses offres à pourvoir. Surtout quand on sait que 74 % des alternants sont dans des PME…
Pour ceux qui cherchent un poste dans l’assurance ou dans la banque, aller dans les agences peut être une bonne stratégie. Les dossiers déposés dans les agences ne sont pas traités sur place mais remontés au niveau du groupe d’agences. C’est donc une bonne façon de postuler localement et d’établir déjà quelques contacts. Mon conseil, après toute rencontre professionnelle, ne repartez pas sans avoir obtenu un numéro de téléphone ou une adresse e-mail. C’est ainsi que vous constituerez petit à petit votre réseau de recruteurs. Attention, ce premier contact direct devra toujours être suivi par une relance téléphonique ou l’envoi d’un mail, une semaine plus tard. Une façon efficace de prouver votre motivation et votre parfait sens de l’organisation !
Car il ne faut pas se leurrer, si tous les acteurs de l’alternance et les magazines d’orientation vous prodiguent des conseils pour trouver un employeur, c’est que ce n’est pas chose aisée. Il n’est pas rare de voir des jeunes sans contrat qui perdent une année de scolarité ! Alors armez-vous de patience et d’un bon CV. Votre CV est votre meilleur ambassadeur. Si vous ne décrochez aucun entretien, demandez conseil pour savoir ce qui cloche dans votre candidature. Chaque secteur a ses habitudes. Dans le domaine du web, de l’animation et du jeu vidéo par exemple, il vaudra mieux envoyer un simple mail de quelques lignes et mettre un lien vers un site dédié.
Le bouche à oreille n’est pas à négliger car il est toujours extrêmement efficace. Ce n’est pas parce que vous êtes jeune que vous n’avez pas de réseau. Gardez des liens avec les entreprises dans lesquelles vous avez fait un stage, avec vos camarades de promo déjà placés, et restez à l’affût des annonces publiées sur Facebook ou sur le site de votre école.
Enfin, soyez présentable également hors rendez-vous ! Sur la toile, vous avez créé un compte Facebook, un blog, ou autre. Le premier réflexe d’un employeur sera de vous googleliser. Il est alors capital de nettoyer ses comptes Facebook et Twitter, et de mettre à jour ses profils Linkedln et Viadeo. En clair, mieux vaut éviter d’afficher ses haines en matière de politique ou de religion. Vous pouvez également zapper la photo de vous complètement arrachée de la dernière soirée…
Nos conseils pour les employeurs de contrats en alternance
Finalement, recruter un jeune en alternance, c’est comme du recrutement classique. Il faut jauger si la personne que vous avez devant vous ou au téléphone est suffisamment fiable, d’une part, pour que vous lui accordiez un peu de votre temps, d’autre part, pour que vous lui fassiez suffisamment confiance pour tenter l’aventure.
Il y a une période d’essai ! Comme dans tous les autres contrats, si la demoiselle que vous avez prise comme apprentie comptable se fait une manucure au lieu de saisir des factures, mettez fin à sa période d’essai ! C’est aussi simple que ça.
N’hésitez pas à vous engager sur des formations longues. En effet, le “retour sur investissement” sera d’autant plus important. Car une fois la période de formation passée, l’apprenti est normalement assez rentable ! Focalisez-vous sur l’avenir, prenez des apprentis !