Noël rime avec neige et sapins. Dans notre hémisphère, cette saison est propice aux raclettes et aux sports d’hiver. Le bronzage d’été est déjà loin, on espère ne pas avoir la marque des lunettes de ski à notre retour des pistes. Mais d’autres destinations existent et elles ne sont pas forcément hors de prix. Alors, passez l’hiver au soleil, ça vous tente ?
Noël en Martinique ?
La France recèle de nombreuses merveilles pour toutes les saisons… Un grand tour d’avion et vous voici en Martinique ! Située à mi-chemin entre la Dominique et Sainte-Lucie, la Martinique représente un petit coin de paradis au cœur des Caraïbes. A 7000 kilomètres de la France, à la fois département et région, ce territoire ultramarin, arbore de fabuleux paysages, le tout sous un climat tropical chaud et ensoleillé. Succombez à la douceur de vivre locale et profitez de l’ambiance exotique pour vous déconnecter totalement de votre quotidien. Flânez au sud sur ces grandes plages de sable fin aux Trois-Îlets ou explorez les plages sauvages de sable noir tout au nord à l’Anse Couleuvre.
Pour rejoindre la Martinique depuis Paris, vous aurez le choix entre trois compagnies aériennes: Air France, Corsairfly et Air Caraïbes. Ces trois compagnies assurent des vols quotidiens entre Paris-Orly-Sud et Fort-de-France. Comptez entre 400 à 900 euros pour un aller-retour Paris/Fort-de-France. Le vol dure environ 9 heures.
La Martinique a une saveur particulière. Plusieurs climats sont présents sur cette île des Caraïbes. Le sud est sec et chaud, le centre est tempéré, propice aux cultures et le nord est pluvieux car les précipitations sont arrêtées par la montagne Pelée. Vos trajets seront également ponctués de nombreuses haltes pour vous restaurer et goûter le rhum local. A vous les rhumeries Clément, l’habitation Saint-Etienne, la distillerie Saint-James ou celle des Trois Rivières.
Les balades pédestres sont à couper le souffle. En demandant à des locaux ou en louant une voiture, vous pourrez accéder à des sites dans la jungle avec cascades et rivières enclavées entre des parois rocheuses.
Découvrir l’anse Couleuvre pour la première fois reste souvent une expérience mémorable. L’aventure commence sur la route côtière qui, à partir de l’Anse Céron, pénètre dans la forêt tropicale et sinue entre les reliefs des pitons volcaniques entourant la Montagne Pelée. Étroite, la chaussée déformée par de nombreux nids de poule, monte et descend sous le couvert des arbres et des fougères arborescentes. L’humidité est telle que la route est souvent glissante. heureusement, quelques virages en épingle plus loin, un petit parking apparaît.
Un sentier s’enfonçant sous les arbres permet de la rejoindre l’anse en passant sur le terrain d’une ancienne habitation dont on aperçoit les ruines de quelques bâtiments enserrées par la végétation. En contrebas, derrière un rideau de majestueux cocotiers, la plage se dévoile dans un décor digne d’une superproduction hollywoodienne. Une belle bande de sable gris volcanique en arc de cercle, surplombée par d’imposantes falaises recouvertes par la forêt tropicale. « Sauvage» ! La nature à l’état brut, une idée de bout du monde … à condition de faire abstraction des nombreux visiteurs qui, depuis quelques années, profitent de ce trésor.
Essentiellement fréquentée autrefois par les habitants du Prêcheur et les randonneurs qui empruntaient le sentier des Anses du Nord permettant de rejoindre Grand-Rivière, l’anse Couleuvre a gagné depuis en notoriété et attire de plus en plus de monde. Surtout le week-end en saison.
Ce sont notamment des amateurs de paysages authentiques séduits aussi par la beauté des fonds marins. L’eau limpide donne accès à faible profondeur, à des tombants, sortes de falaises sous-marine offrant de nombreuses anfractuosités sur lesquelles s’épanouissent gorgones et bancs de poissons tropicaux. Les falaises qui séparent l’anse Couleuvre de l’anse Céron, ainsi que l’îlet La Perle que l’on aperçoit à quelques centaines de mètres au large de la plage, font d’ailleurs partie des plus beaux spots de randonnée subaquatique (snorkeling) de l’île.
Au nord de la plage, le sentier de randonnée qui mène au bourg de Grand-Rivière, permet en quelques minutes de découvrir dans un décor somptueux l’anse Lévrier et l’anse à Voile. Deux jolies plages sauvages qui méritent le détour. D’autant qu’en chemin, du haut des falaises, la vue plongeante sur l’anse Couleuvre est saisissante.
Et que dire de la Presqu’Île de la Caravelle… Allez, rendez-vous au phare !
Majorque ? Pourquoi pas…
L’Espagne est connue pour ses traditions catholiques, Noël conservera donc toute sa connotation religieuse, avec de nombreuses crèches installées pour l’occasion dans les églises et une table de Noël riche en couleurs et en saveurs. Petit bonus quand même, Majorque possède certaines des plus belles plages d’Espagne. Depuis des criques de sable fin jusqu’à des plages de galets, il n’est pas difficile de trouver une plage pour tous les goûts.
De Valldemossa à la plage de Es Trenc, il y a de quoi prendre du bon temps à Majorque. La presqu’île de Formentor est surprenante. La beauté de ce paysage n’a d’égal que le bien-être qu’elle procure au monde qui vient en profiter. Le joli point de vue que vous aurez au Mirador Es Colomer, vous incitera à prendre la route en direction du Cap de Formentor. C’est une route sinueuse et étroite, parfaite pour quelques photos, qui vous permettra d’atteindre le Graal, les petites plages reculées avec de superbes criques, comme celle de la Cala Figuera.
Malgré l’hyper-développement touristique de leur île, les Majorquins tentent de préserver leurs traditions régionales. En effet, de nombreuses fêtes traditionnelles sont toujours célébrées et la gastronomie locale a été remise à l’honneur par les jeunes chefs. Depuis quelques années, une réflexion s’est même engagée en faveur d’un tourisme plus respectueux. De nombreux anciens domaines agricoles, dans l’arrière-pays, ont ainsi été transformés en gîtes haut de gamme : une bonne manière de découvrir la vie majorquine, loin du flot des touristes.
Poisson, fruits de mer et plats à base de riz (et pas uniquement la paella) figurent à la carte de tous les restaurants de l’île. Parmi les spécialités majorquines incontournables : le pa amb oli (des tranches de pain frottés à l’ail, nappées d’huile d’olive et garnies de toutes sortes de bonnes choses), la sobrassada (une grosse saucisse épicée, que l’on mange chaude ou froide) et les ensaïmades (des gâteaux à base de pâte feuilletée, en forme de spirale et saupoudrés de sucre, parfois fourrés à la crème). L’île compte aussi des vignobles et l’on peut goûter aux vins locaux dans tous les bars, restaurants…??? de l’île.
Direction Cap-Vert
Situé au large des côtes sénégalaises, l’archipel du Cap-Vert est une destination proche et pourtant assez méconnue. Sur ces terres, les Capverdiens ont développé une culture unique aux influences multiples. Une bonne idée de voyage pour passer quelques jours au soleil.
Le Cap-Vert, ce sont dix petites îles et quelques îlots au large des côtes sénégalaises, un archipel d’origine volcanique au relief escarpé. Sa culture unique, née du métissage de colons portugais et d’esclaves africains, fait du Cap-Vert une destination qui ne ressemble à aucune autre. Une destination à découvrir.
Le climat Capverdien est de type tropical sec. Les températures sont assez constantes d’un mois à l’autre, il fait entre 23 et 29 degrés suivant les îles et les mois. Les mois d’été sont généralement les plus chauds mais c’est une chaleur humide même si les précipitations sont rares. On peut donc partir toute l’année au Cap-Vert, même si la saison idéale serait après la saison des pluies qui a lieu entre juillet et octobre.
Le voyage peut passer par Praia, la capitale qui abrite un quart de la population du Cap-Vert. Ce n’est donc pas le décor qui enchante, mais la population. Quelques belles bâtisses encerclent la place principale mais c’est surtout le marché qui vaut le coup d’œil. Les étals sont très bien approvisionnés, on y trouve beaucoup de choses : des fruits, des légumes, de la viande, du poisson…
Et en route pour L’île de Sal. C’est probablement la plus touristique des îles capverdiennes car l’île dispose d’un aéroport international et de nombreux hôtels Club. Mais c’est aussi Santa Maria, une petite ville agréable et une plage de sable paradisiaque. La plage de Santa Maria est très belle, le sable est blanc, l’eau turquoise et quelques beaux rouleaux nous rappellent que le Cap-Vert est au milieu de l’Atlantique. Sur la plage, il y a bien quelques touristes mais très peu, ils sont concentrés plus loin vers les grands hôtels club. Les Cap-Verdiens viennent faire du surf mais aussi des exercices physiques, des pompes, des barres asymétriques et du foot. La plage est leur salle de sport. Les parties de foot improvisées sont particulièrement étonnantes, les Cap-Verdiens ne partageant pas que la langue avec les Brésiliens, c’est avec un talent certain qu’ils enchaînent, jongleries, passades aériennes et enroulés “à la Brésilienne”. De vrais artistes !
Il ne faut pas non plus manquer Porto Novo – Ponta do Sol. En passant par la route de la Corde, à travers les montagnes, entre nuages et quelques villages disséminés, le paysage est magique. De gigantesques étendues de champs cultivés sont nichées au creux de volcans éteints. C’est notamment grâce à la roche volcanique, très présente au Cap-Vert, que la terre y est particulièrement fertile.
De balades en randonnées, il faut découvrir Ponta do Sol où la vie est indescriptible tellement elle respire la sérénité. Des vieillards jouent au bord de l’eau, des ados enchaînent les plongeons et des pêcheurs rentrent d’une pêche plus que fructueuse…