On ne le répétera jamais assez, qui peut se passer d’un expert-comptable ? Sa palette de compétences est souvent la clé du succès d’une entreprise. L’expert-comptable agit vite, répond avec précision, préconise toujours les solutions les plus profitables à l’entreprise, épaule le gérant, aide à maîtriser les dépenses, trouve des solutions fiscales…
Vous m’avez cru ? L’expert-comptable n’est pas un super-héros ! Pourtant, le chef d’entreprise peut bien lui donner des supers pouvoirs. Comment ? En lui posant les bonnes questions au bon moment. Si je souhaite contrôler les stocks, je n’ai qu’à demander à mon expert-comptable le ratio qui va bien ! Si je souhaite anticiper le CICE, pourquoi ne pas demander un préfinancement avec l’aide de votre expert préféré ? Vous êtes un entrepreneur inventif ? Participez à des concours d’innovation, demandez à votre expert ce qu’il connaît comme subventions sympas…
Alors bon, n’attendez pas non plus que votre expert-comptable vous remplace dans votre business, mais prenez sérieusement le temps de discuter des perspectives d’avenir de votre société avec lui. Il en vaut le détour. Il voit en permanence de nombreuses entreprises, peut-être même concurrentes, et sait parfaitement quels sont les rouages du succès. Considérez-le comme l’homme ou la femme providentiel(le). Offrez-lui un café, si possible un croissant pur beurre, et installez-vous une demi-journée autour de la table avec lui. Ses prestations seront sûrement payantes d’ailleurs. Mais, soyons réaliste. Être conseillé en temps de crise, cela n’a pas de prix. La pérennité de votre entreprise le mérite bien.
Il est de convenance de glorifier l’expert-comptable et son niveau de compétence ultime. Pourtant, tous les experts ne se valent pas. La qualité du service dépend surtout de la taille du cabinet, des compétences internes des collaborateurs, de la qualité de la veille juridique…
Côté cabinet, on sait pertinemment que certains clients ont des questions particulières qui sont très difficiles à traiter rapidement et évidemment, ils ne prévoient pas de budget conseil. Il faut répondre et conseiller à l’œil. Et puis, on le sait bien, pendant le second trimestre, les bilans occupent toutes les ressources disponibles. La collaboratrice est en congé maternité, l’apprenti est malade… Les problèmes de ressources humaines sont toujours cumulés à cette période. Du coup, le client est parfois conseillé hâtivement. Des erreurs de déclarations surviennent et c’est la course aux demandes de remises gracieuses qui s’enclenchent.
Côté entreprise, l’expert-comptable et ses collaborateurs sont des fournisseurs. Le contrat est clair, il comprend la signature sans réserve des comptes de votre entreprise moyennant une somme absolument honteuse. Il se doit donc de répondre au minimum à des questions fiscales simples. Dividendes ou rémunérations de gérance, qu’est ce qui est le plus intéressant ? Intégration fiscale ou pas ?
Le rôle prépondérant de l’expert-comptable est même parfois inquiétant. Imaginez-vous travailler avec un expert travaillant seul à son compte. Cet expert prend alors en charge la supervision des comptes, des déclarations et de la fiscalité de votre entreprise. Tout va bien, la clôture est apparemment difficile mais se fait quand même. Mais qu’arriverait-il en cas de souci de santé ou défaut de compétence ? Vos comptables se retrouveraient privés de toutes informations ? Sauraient-ils réaliser seuls les déclarations sociales et fiscales ? Feraient-ils une veille juridique ? Le risque paraît grand !
En fait, comme partout, c’est toujours une question de prix. Un expert-comptable seul devrait facturer moins qu’un cabinet d’une dizaine de collaborateurs. Quoiqu’il en soit, le fin mot de l’histoire sera que l’expert-comptable est d’un excellent rapport qualité-prix lorsqu’il est bon. A bon entendeur, salut !