Juin 1940. Des centaines de milliers de vaincus s’acheminent vers les stalags de l’Allemagne nazie, sous les coups et les cris du vainqueur. Georges Hyvernaud, instituteur charentais, marche dans ce troupeau en guenilles, hébété de faim, de fatigue et de honte.
Au bout du voyage, cinq ans de nuit et de boue. Dix-huit cents jours d’humiliation, de promiscuité répugnante, ade pestilence, d’abjection. Le prisonnier de guerre est cet homme nu, privé d’identité et d’espoir.
La Peau et les Os est un témoignage terrible, un chefd’œuvre longtemps oublié, mais aussi un acte magnifi que d’exorcisme et de libération.
La peau et les os, Georges Hyvernaud, Poche, 1998. ; fnac, 4,80 €