Vous êtes beaucoup à vous poser la question, et à nous poser la question du choix à faire en matière de formation. Comparons donc le parcours CCA et le DCG/DSCG. Précisons que sous l’appellation « CCA », se regroupent : comptabilité, contrôle, finance, audit. Les facultés rivalisent d’imagination quant aux dénominations des licences et masters que suivent les étudiants.
En généralisant, la licence CCA est une spécialisation de troisième année, intégrable après une licence générale d’économie gestion. Il est important de noter que la licence obtenue dépend de la notoriété de la faculté. En revanche, le DCG est un diplôme d’État en trois ans. Que ce soit la licence CCA ou le DCG, ces études sont longues, et nécessitent une rigueur certaine. Malgré un consensus apparent de symétrie entre ces deux diplômes, il n’en est rien. La troisième année de licence CCA prodigue un volume d’heure en comptabilité approfondie notamment de 36 heures de cours magistraux et de 12 heures de travaux dirigés, à mettre en parallèle des 150 heures dispensées en DCG pour la même matière. Il est donc évident que les compétences techniques à l’issu du diplôme ne sont pas les mêmes. Le DCG permet d’être employable directement en cabinet d’expertise comptable et dans les services comptables des entreprises, alors que les licences CCA peineront un peu plus à obtenir ces mêmes postes, et pâtiront d’un salaire plus faible à l’embauche.
La rentrée en master CCA n’a rien d’automatique. Il faut un bon dossier, et obtenir un score satisfaisant au « score iae‑message », un test unique d’aptitude aux études universitaires en gestion. Là encore, la réputation de l’établissement est un critère très important dans le choix, et la difficulté d’accès une barrière d’autant plus élevée. Le DSCG est dans la même logique que le DCG un diplôme d’état qui a même valeur partout. A ce niveau, les étudiants suivent quasiment les mêmes cours. Le master CCA validé offre l’équivalence de 5 matières sur 7 d’un DSCG. Il manque les unités d’enseignement 1 et 4 : gestion juridique, sociale et fiscale ainsi que comptabilité et audit.
On constate que la filière de l’expertise comptable est réservée uniquement au titulaire d’un DSCG. Un étudiant en Master CCA sera donc dans l’obligation d’obtenir les deux unités d’enseignements manquantes. Attention, c’est une erreur de penser que le master CCA est un diplôme qui s’obtient facilement. Son côté plus universitaire le rend plus ouvert sur d’autres domaines moins spécifiques que l’expertise comptable. D’ailleurs, les résultats obtenus en moyenne aux unités d’enseignement 1 et 4 sont ridiculement faible. 1 080 étudiants obtiennent la moyenne en gestion juridique, sociale et fiscale sur plus de 7 000 inscrits. 1 328 étudiants obtiennent la moyenne en comptabilité et audit sur près de 7 300 inscrits. Obtenir les deux diplômes n’est donc pas chose aisée.
Les avantages de ces formations résident essentiellement dans l’assurance d’avoir un emploi à la sortie. Le taux d’embauche frôle les 100 %. Chaque étudiant doit se poser quelques questions en amont de sa formation concernant la durée de ses études et ses capacités. Il vaut mieux obtenir un master CCA plutôt qu’un DSCG incomplet. La difficulté du DSCG conduit majoritairement à l’arrêt des études. Il est vivement conseillé de s’orienter vers un master CCA ayant un taux de réussite avoisinant les 80 % à la suite de l’obtention d’un DCG. Surtout pour les étudiants qui auraient déjà rencontré des difficultés à l’obtenir. Pour rappel, 324 étudiants ont eu une note supérieure ou égale à 10 sur 4 528 inscrits en finance. Cela représente un taux d’échec de 92 84% ! Soit, vous êtes persuadé de pouvoir réussir rapidement, en deux ans, le DSCG, soit vous optez sur un parcours un peu long qui peut s’avérer plus sécurisant. Moralité, visez le diplôme de plus haut degré que vous soyez sûr d’atteindre.