La trésorerie est le pilier de l’entreprise. Généralement une solide trésorerie est le signe d’une entreprise bien gérée. Le paradoxe, c’est que la trésorerie est la première victime d’un accroissement d’activité. Lors d’un développement, il faut d’abord payer la chaîne de production ou les services produits pour émettre la facture de vente. A ce stade, il faudra encore attendre le règlement de la part du client. Lors d’une phase de croissance, le besoin en fonds de roulement (BFR) augmente rapidement. Les problématiques de trésorerie se font sentir également lorsque l’entreprise est en difficulté. C’est d’ailleurs une bonne gestion de la trésorerie qui peut permettre à une entreprise de passer une crise.
Bien gérer son entreprise
Dans la majorité des cas, lorsque l’on aborde le sujet trésorerie, on parle de délais de règlement clients, de délais de paiement fournisseurs… Ces points seront abordés ultérieurement.
Le principal outil de gestion de trésorerie est d’adopter des codes de bonne gestion avec l’entreprise. Il faut surveiller qu’à tous les échelons de l’entreprise, aucune dépense n’est effectuée inutilement, il faut veiller à ce que les achats réalisés soient tous bien négociés, il faut sans cesse chercher à améliorer la productivité avant de vouloir embaucher.
Les risques sont multiples. Même une entreprise qui génère un bénéfice peut être « mal gérée ». En effet, il suffit que la personne chargée des commandes soit déjà occupée sur une autre tâche pour que les catastrophes arrivent. Dans ce cas, il apparaît nécessaire de rationaliser la fonction Achats par le biais d’un logiciel adapté à la taille de la structure. Par exemple, acheter des fournitures par téléphone en ayant comme seul support de commande un catalogue sans prix vous paraît impensable ? C’est pourtant la réalité dans certaines entreprises.
Une entreprise, c’est comme un être vivant qui ne peut pas fonctionner sans ses organes vitaux. Bien sûr, il est quand même possible de vivre avec un handicap, avec un membre en moins par exemple. C’est un schéma similaire dans une entreprise ; dès lors que des dysfonctionnements surviennent, ils ont des conséquences sur les résultats à plus ou moins long terme. La cause doit être déterminée dès que possible pour mettre en place les mesures correctives nécessaires. Il peut s’agir de manque ou de mauvaises informations, un manque de formation de certains personnels, une mauvaise organisation/gestion, des erreurs de management, de stratégie…
Prenons le cas de voitures de la société. Si elles sont utilisées par les salariés après le travail, de nombreux risques surviennent. Ces voitures souffriront d’une usure prématurée, le carburant dépensé sera sûrement subtilisé à l’entreprise et le risque lié à des accidents augmente grandement.
D’autres éléments sont à vérifier constamment. Les frais bancaires par exemple, sont généralement exorbitants. Tous les chefs d’entreprises s’accordent à penser qu’il est bien alarmant qu’un fournisseur ait le droit d’effectuer un prélèvement (via sa banque) sur le compte d’un client sans lui avoir envoyé la facture au préalable. Il est d’ailleurs impossible de faire opposition à ces prélèvements a posteriori. La comptabilité ne peut que constater le montant des frais bancaires débités, mais il est déjà trop tard.
Pour avoir testé de nouvelles solutions, je me permets de vous recommander, Qonto, un nouveau système qui remplace la banque professionnelle. 100% en ligne, Qonto permet d’ouvrir un compte en quelques minutes et de commander une carte MasterCard. Qonto, n’est pas une banque, c’est un service régi par la réglementation sur les établissements de paiement, supervisé par la Banque de France. Cependant, il existe trois différences entre un compte Qonto et un compte professionnel traditionnel :
- Le compte Qonto ne peut pas être débiteur et aucun financement ne peut être proposé au client
- Les chèques ne sont pas traités
- Le dépôt d’argent liquide n’est pas autorisé.
Que signifie optimiser sa trésorerie ?
Cela ne signifie pas avoir une trésorerie importante sur son compte en permanence, mais plutôt avoir une trésorerie en moyenne la plus proche de 0. L’excédent étant placé sur un compte rémunéré, les comptes courants peuvent être rémunérés depuis mars 2005, mais les conditions étant peu favorables, cette pratique reste très marginale en France.
Il faut emprunter, dès que cela est possible. Une banque accorde des facilités à une entreprise qui prospère. Un emprunt ne doit pas être négocié au moment où vous en avez besoin mais au moment opportun où les conditions de négociation sont bonnes. Si l’entrepreneur attend d’avoir des soucis de trésorerie pour négocier, la banque sera beaucoup plus réticente. Il est donc préférable d’emprunter dès que c’est possible et sur une période la plus longue possible et évidemment au taux le plus bas ! Si le projet peut être autofinancé, il faut placer l’excédent de trésorerie et emprunter pour le montant d’investissement voulu. Il arrive fréquemment que le taux de placement soit supérieur au taux auquel on emprunte, ce qui permet de faire jouer l’effet de levier.
Les courbes de trésorerie sont souvent de même forme dans une même entreprise. Certaines périodes du mois sont toujours proches de zéro, d’autres sont largement excédentaires. La solution pourrait être de laisser un matelas de sécurité en permanence mais si la banque accepte de faire crédit, il ne faut pas hésiter. Placez l’argent que vous avez dans les périodes excédentaires. Avec les ouvertures de crédit, il n’est pas nécessaire de débloquer l’argent placé.
Le suivi de la trésorerie de l’entreprise est une tâche importante pour l’entreprise, une mauvaise appréciation peut causer des difficultés et, dans le pire des cas, entraîner un dépôt de bilan. Lorsque l’entreprise est fragile (lancement récent par exemple) ou lorsque l’activité traverse une période compliquée, le chef d’entreprise doit réfléchir aux solutions à mettre en œuvre pour améliorer la trésorerie de l’entreprise.
Négocier pour améliorer la trésorerie
Les dettes fournisseurs qui constituent une ressource pour l’entreprise, sont un premier élément qui peut permettre d’améliorer la trésorerie si le chef d’entreprise parvient à obtenir des délais de paiement de la part de ses fournisseurs. Pendant ce laps de temps, à hauteur du montant des factures d’achat qui n’ont n’auront pas encore été payées à la date du bilan, elle va pouvoir profiter de sa trésorerie.
En outre, il existe d’autres « solutions » qui rallongent les délais fournisseurs. Il s’agit de systèmes de gestions qui permettent à l’entreprise de recevoir toutes ses factures de manière dématérialisée et de les comptabiliser dans la foulée. Si vous couplez cette solution avec un « code analytique » à fournir à votre fournisseur et une procédure d’enregistrement fournisseur, chaque fournisseur perd alors au moins trois à quatre mois de règlement…
Un autre point non négligeable, il faut demander au fournisseur de pouvoir régler la totalité de la dette à l’échéance et d’avoir le moins possible d’acomptes.
Une entreprise peut également améliorer sa trésorerie en travaillant sur son poste clients, afin de récupérer plus rapidement ses créances.
Tout d’abord, une gestion efficace des clients en retard de paiement doit être mise en place : relance systématique, mise en demeure…
L’entreprise doit également mettre en place des procédures d’acceptation des nouveaux clients pour éviter les mauvais payeurs : il vaut mieux ne pas réaliser un marché et perdre une marge que subir une opération de vente impayée en totalité.
L’affacturage peut également permettre à l’entreprise de récupérer plus rapidement de la trésorerie : l’entreprise cède ses créances clients à un factor qui se charge de les recouvrir. Une rémunération est versée au factor en contrepartie, ce qui diminue indirectement la marge de l’entreprise.
Enfin, l’entreprise peut négocier de nouvelles conditions de règlement :
- en mettant à jour ses conditions générales de vente avec un délai de règlement plus court,
- en renégociant ses contrats commerciaux,
- en instaurant un système d’acompte à la commande,
- en réduisant ses délais de livraison si l’entreprise demande un paiement à la livraison,
- en cherchant des solutions pour réduire les litiges clients en cours…
Limiter son BFR (Besoin en Fonds de Roulement)
Afin d’optimiser sa trésorerie, il est nécessaire d’établir un plan de trésorerie. Il sera d’ailleurs utile dans les relations avec la banque, afin de prévoir les éventuels besoins de financement court terme et ainsi justifier la demande des concours nécessaires à l’activité (Découvert, Escompte, Dailly, Factor…).
Ce plan de trésorerie prévisionnel est également aussi indispensable pour gérer l’aspect financier d’une entreprise en anticipant les difficultés pour mieux les éviter.
Le principe fondamental de la gestion de trésorerie est la gestion de son besoin en fonds de roulement (BFR), autrement dit les liquidités nécessaires au fonctionnement de votre activité.
L’escompte et l’affacturage peuvent être utilisés. Les avantages de l’affacturage sont avant tout l’apport immédiat de trésorerie en échange des factures clients. Cet apport n’est pas plafonné, il est lié à la qualité des débiteurs qui, s’ils sont bons, donnent un financement complet de la facturation. Cette trésorerie est générée rapidement et de façon très souple, ce qui correspond bien aux entreprises en création ou en fort développement.
L’affacturage (ou factoring) est le fait de céder ses créances à un organisme financier, que l’on appelle le factor. En échange de cette cession, l’organisme financier verse à l’entreprise une partie du montant des factures cédées.
Le principe est donc assez simple :
Une entreprise opérant en B2B établit une facture pour un client ;
Elle souscrit un contrat d’affacturage avec un organisme financier ;
Elle « vend » la facture à l’organisme financier ;
- L’organisme financier prélève sur le montant de cette facture sa commission d’affacturage, sa commission de financement et éventuellement une participation à un fonds de garantie puis verse le reste à l’entreprise ;
- Le recouvrement de la facture est désormais du ressort du factor, qui a acheté la créance ;
- Par la suite, l’entreprise peut continuer à céder tout ou partie de ses factures à l’organisme financier.
Modèle de suivi de trésorerie :
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