Placer au mieux son argent est un art. Il existe de nombreuses solutions de placements qui se regroupent en trois catégories. Le placement financier, le placement immobilier et le placement dans une société pour l’accompagner dans son développement.
L’investissement immobilier
Entre les avantages fiscaux et des taux d’intérêt favorables, l’investissement immobilier attire les particuliers. C’est un moyen de se protéger de l’inflation tout en conservant un rendement quasi-certain. Pour réussir son projet, une étude des besoins et de la situation financière est primordiale. En effet, les investisseurs ne réaliseront pas tous leurs investissements de la même manière selon leurs projets. Les objectifs sont diverses : défiscaliser, préparer une retraite ou encore constituer un patrimoine.
Nous avions déjà indiqué quels étaient les dispositifs fiscaux lorsque l’on désire acquérir un bien immobilier dans l’objectif de réduire ses impôts. Des dispositifs gouvernementaux tels que les lois Duflot et Censi Bouvard, sont adaptés. Ces dispositifs fiscaux sont soumis à des règles concernant l’implantation géographique, le financement, le prix du loyer, la durée de la location et le montant de l’achat.
C’est le bon moment pour investir puisque les taux d’intérêts des crédits immobiliers restent bas. Néanmoins, il faut disposer du budget nécessaire et d’un minimum de visibilité tant sur le plan personnel que professionnel. Bien sûr, la pierre n’est pas sans défaut : le placement est peu liquide1, les frais sont élevés (7 à 8% à l’achat), l’environnement fiscal et règlementaire pénalisant.
Il n’empêche, compte tenu de la progression des prix à long terme de 1% par an hors inflation, que vous ne pouvez qu’être gagnant en achetant en 2018 un logement à crédit pour le louer.
Préférez les quartiers populaires aux quartiers bourgeois. Pour s’enrichir en s’endettant, il faut investir dans un bien qui rapporte plus que le coût de son financement. Seuls les quartiers populaires offrent assez de rentabilité pour que l’opération s’autofinance grâce à un équilibre entre la mensualité de remboursement du crédit et le montant du loyer.
Il faut noter qu’instauré par la loi Alur du 24 mars 2014, l’encadrement des loyers en zone tendue (communes (notamment Paris et Lille) dont la liste est fixée par décret) prévoit qu’à la signature d’un nouveau bail ou lors d’un renouvellement, le loyer d’un logement ne puisse excéder de 20 % un loyer de référence fixé par arrêté préfectoral, ni lui être inférieur de 30 %. Objectif : stopper la flambée des loyers.
Les quartiers bourgeois rassurent et garantissent la valorisation du bien à moyen terme. Même s’ils offrent une rentabilité plus faible, la revente sera plus aisée.
Le statut de LMP (Loueur de meublé professionnel) ou LMNP (Loueur de meublé non professionnel) permettent aux nouveaux propriétaires d’investir dans la location meublée en bénéficiant à ce titre d’avantages. Si l’investisseur désire se constituer un patrimoine, il doit prendre en compte la valeur d’achat et celle d’une éventuelle revente, ou la valeur du capital constitué à court, moyen ou long terme.
L’investissement financier
Un investissement financier, aussi intéressant soit-il, comporte toujours des risques. La règle à retenir est même très simple : plus un placement financier propose des rendements élevés, plus les risques auxquels l’investisseur est exposé, sont importants.
Des investissements en bourse aux placements sur les assurances-vie, tous les investissements financiers, surtout ceux effectués sur des titres financiers non garantis, sont exposés à des risques plus ou moins élevés, selon la nature et le montant de l’investissement. Ainsi un bon investissement financier doit-il être un placement dont le rendement proposé est toujours supérieur aux risques encourus.
L’assurance-vie offre de davantage de possibilités d’investissement. Elle donne notamment accès aux fameux fonds en euros à capital garanti et intérêts définitivement acquis. On entend souvent dire en ce moment «il faut transférer une partie de son capital sur des supports boursiers».
Misez sur les fonds en euros. Un placement se juge sur le long terme. Investissez uniquement 15 à 25% de votre contrat sur les marchés financiers en fonction de vos priorités patrimoniales. Même s’ils sont en baisse régulière, les fonds en euros garantis de l’assurance-vie enregistrent encore de forts écarts d’un assureur à l’autre. Derrière une moyenne de 1,5 à 1,6 %, les taux réels s’échelonnent, en effet, de 1 % à plus de 4 %.
L’investissement dans les TPE/PME
Investir dans une TPE ou une PME peut se révéler un choix extrêmement judicieux. A condition de connaître la réelle situation de l’entreprise…
Lorsqu’elles investissent directement dans les entreprises, les personnes physiques peuvent également bénéficier d’incitations fiscales. C’est le cas par exemple des business angels qui financent et accompagnent les jeunes entreprises innovantes dans leur phase de démarrage.
Pour leurs souscriptions en direct, les personnes physiques peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 18% des investissements réalisés, dans la limite de 50 000€ (100 000€ pour un couple) ou d’une réduction d’ISF égale à 50% des sommes souscrites, dans la limite de 45 000€.
Par ailleurs, les titres reçus en contrepartie de l’investissement dans une PME sont complètement exonérés d’ISF.
Il existe également la possibilité d’investir dans plusieurs entreprises grâce à des fonds de placement prévus à cet effet.
Les fonds FIP (fonds d’investissement de proximité) et FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation) sont des fonds fiscaux dont l’actif doit être composé à hauteur de 70% par des titres de PME innovantes pour les FCPI et à hauteur de 70 % dans des petites et moyennes entreprises, dont 10% au moins régionales, pour les FIP. L’actif de ces fonds doit également être composé de titres de petites entreprises (moins de 50 salariés) de moins de 5 ans à hauteur de 40% pour les FCPI, 20% pour les FIP.
Pour leurs souscriptions de parts de ces fonds, les personnes physiques peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 18% des versements effectués et retenus dans la limite annuelle de 12 000€ pour une personne seule et de 24 000€ pour un couple marié ou pacsé. L’économie d’impôt maximale est ainsi de 2 160€ dans le premier cas et de 4 320€ dans le second. Cet avantage fiscal entre toutefois dans la liste des incitations fiscales soumises à la règle de plafonnement global des niches fiscales (10 000€).
Les plus-values éventuellement réalisées dans le fonds (distribuées à la revente des parts) sont exonérées d’impôt sur le revenu mais demeurent soumises aux prélèvements sociaux, au taux global de 15,5%.
En conclusion, l’argent dormant perd de la valeur à cause de l’inflation. Dans tous les cas, trouvez un placement qui vous convient afin de limiter l’érosion de vos économies.