Ces différentes étapes effectuées par le CAC lui permettent d’établir un rapport sur les comptes annuels. Il certifie que ceux-ci sont réguliers, sincères et fidèles au résultat et au patrimoine de la société.
Cette certification correspond aux deux premières parties du rapport sur les comptes annuels : la première — appelée « certification des comptes » — donne l’opinion sur les comptes (certification sans réserve, avec réserve(s) ou refus de certification), alors que la deuxième partie du rapport — dénommée « justifications des appréciations » — donne la justification de cette opinion.
Nous avons dit que la mission du commissaire aux comptes était plus large que la simple révision comptable. C’est une mission dont le cœur est l’expression d’une opinion sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes. L’idée est la suivante : les comptes d’une société doivent refléter l’activité économique et un tiers qui lit les comptes, banquier, fournisseur, client, fisc, doit savoir que les comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexes) certifiés par un commissaire aux comptes sont la réalité de la situation de l’entreprise.
Cette partie de la mission d’analyse des risques bien que parfois méconnue de la profession elle-même, est tout à fait centrale. Néanmoins, la valeur ajoutée du commissaire aux comptes n’est pas de refaire le travail de l’expert-comptable mais en revanche, d’apporter une expertise différente. Il doit avoir une vision globale de l’entreprise, de son fonctionnement, et de sa sécurité comptable.
Le constat vient d’être effectué et publié par la CNCC : actuellement, seuls 151 commissaires aux comptes de moins de 30 ans sont en activité ! Un problème grave pour la profession, qui souffre d’un manque d’intérêt des jeunes, et d’une crise de l’image. Un étudiant suivant un cursus normal dans la filière de l’expertise comptable peut pourtant être diplômé à partir de 26 ans ! Analyser ce constat par manque d’intérêt des jeunes et crise de l’image nous semble un peu réducteur. Nous proposons donc d’explorer plus en détail les causes de ce problème.
L’expert-comptable doit ainsi mener à bien sa mission en se conformant aux règles déontologiques dictées par la profession. C’est donc l’ordre des experts comptables qui édicte les trois consignes impératives de la profession : « Science, Conscience et Indépendance ».
Le certificat d’aptitude à la fonction de commissaire aux comptes est un diplôme et une voie d’accès méconnue de la filière de l’expertise comptable.