Les patrons sont tous pourris, seuls les profits les intéressent. Dividendes, rémunérations exubérantes, ce sont les mots qui reviennent le plus lorsque leurs détracteurs parlent de patronat. Il convient pourtant de distinguer plusieurs catégories de chefs d’entreprises. Un chef d’entreprise peut être un créateur d’entreprise. Il peut également reprendre une société par filiation ou même racheter des parts d’une société existante. Cette mauvais réputation des patrons, soutenue par deux siècles de lutte sociale est inacceptable aujourd’hui. Un patron se bat pour générer des profits, fait touner l’économie, emploie des salariés, paye beaucoup d’impôt. Bref, la société repose sur les épaules des entreprises quelque soit leur taille.
Chaque salarié ne produit pas le même effort pour l’entreprise. Certains se donnent corps et âme et méritent d’être récompensés alors que certains autres salariés se classent plutôt dans une catégorie “poids mort” pour la société. Comment récompenser ceux qui le méritent ? Comment booster ceux qui pourraient s’investir plus ?
Nous voudrions soulever une erreur souvent commise par les jeunes diplômés : ne mettez pas en avant plus qu’il ne le faut votre école ou votre cursus : mettez-vous en avant. Il arrive que les CV et les lettres de motivation soient une publicité pour l’école ou le diplôme que vous passez ou que vous avez passé : l’employeur ne recrute pas votre diplôme mais vous ! Quelles sont les compétences que vous avez, quelle est votre expérience professionnelle, etc.
Pour faire suite à notre article sur les pouvoirs de décisions des salaires des patrons (et ici nous pensons aux grands patrons), et si le patronat n’arrive pas à comprendre, qu’en l’état actuel, l’autorégulation ne fonctionne pas, le salaire des patrons sera encadré, et pas forcément de la meilleure manière. Par ce symbole des rémunérations, la gouvernance de nos grandes entreprises semble elle aussi promise au changement.
C’est au tour du patron de l’assureur AVIVA de démissionner suite à la polémique sur sa rémunération après une fronde de ses actionnaires, 54% ayant voté contre le rapport sur les rémunérations des dirigeants. Avant lui, ce sont les patrons de CITIGROUP ou de BARCLAYS qui ont dû démissionner ou renoncer à une partie de leur bonus. Il n’y a pas qu’en France où la question se pose. Pourtant, ces votes d’actionnaires ne sont pas contraignants la plupart du temps. Alors qui décide quoi, et est-ce que les actionnaires ou associés sont correctement informés ?